M. Niyonizigiye a déploré que le Burundi fait face à une précarité des conditions de détention avec un taux d'occupation de 600%.
Il a donné l'exemple de la prison centrale de Mpimba à Bujumbura qui détient actuellement 3.449 personnes alors que sa capacité d'accueil ne dépasse pas 800 détenus.
Selon l'ACAT, cette situation carcérale alarmante est considérée comme une forme de torture.
Le Burundi n'a pas encore ratifié le Protocole facultatif à la convention contre la torture afin de prévenir la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, a rappelé pour sa part Gianluc Siega, chef-adjoint de la Section Droits de l' homme et Justice du Bureau Intégré des Nations Unies au Burundi (BINUB).
Il a précisé que l'objectif principal de ce protocole est l' établissement d'un système de visites régulières, effectuées par les organismes nationaux et internationaux indépendants, sur les lieux où se trouvent les personnes privées de liberté.
Toutefois, sur le plan normatif, a-t-il reconnu, le Burundi a franchi un pas important dans la lutte contre l'impunité de crimes graves et odieux tels que la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, avec la promulgation le 22 avril 2009 du nouveau code pénal, qui a comblé le vide juridique en matière de répression de la torture au Burundi.