«Dans l'ensemble, les jeunes diplômés rencontrent des difficultés pour accéder au marché du travail, et le taux de chômage tend à croître avec le niveau d'éducation », a indiqué le ministre T. A. Manirakiza. Il a fait savoir que ce taux touche 10,7% des actifs qui n'ont pas été à l'école, 13,7% de ceux ayant fréquenté l'école primaire, 18,9% de la population ayant le niveau du secondaire général et 12% des Burundais possédant le niveau de l'enseignement supérieur.
Parmi les mesures déjà adoptées par le gouvernement figurent le développement des programmes de travail temporaire en faveur des démobilisés et l'exécution des projets pilotes afin de promouvoir l'activité économique locale ou la réintégration des groupes affectés par la crise liée à la guerre civile que vient de traverser le pays. Il y a enfin la politique de l'emploi, notamment la réalisation de l'enquête nationale sur la main d'œuvre qui donnera l'état des lieux afin de mener une politique adéquate de l'emploi. Cela étant, la situation actuelle est caractérisée par l'absence de politique nationale d'emploi et par la mauvaise connaissance du marché du travail, l'inaccessibilité au système formel de financement, l'insuffisance des structures d'encadrement à l'auto-emploi, la faible diversification des créneaux porteurs d'emplois, la précarité des emplois et l'inadéquation entre la formation et l'emploi.
Pour faire face à cette dernière, le gouvernement va entre autres commencer avec la rentrée scolaire 2013-2014 l'école fondamentale où l'enseignement primaire portera sur 9 ans et non sur 6 ans comme il en est aujourd'hui. Les apprenants auront des cours qui permettront à ceux qui ne vont pas poursuivre leurs études après les 9 ans de l'école fondamentale à pouvoir se prendre en charge dans la vie.