Selon Pierre Nkwirikiye, porte-parole de la police, dans le quartier communément appelé asiatique de la commune urbaine de Rohero, six étrangers ont été arrêtés et gardés à la police judiciaire municipale pour des enquêtes plus approfondies.
"Ces six personnes ont plus de trois nationalités sans posséder aucune pièce d'identité, raison pour laquelle elles ont été appréhendées et arrêtées pour des enquêtes plus approfondies", a déclaré M. Nkwirikiye. Au départ, 184 personnes, de 17 nationalités, avaient été interpellées. Après vérification par la Police de l'Air, des Frontières et des Etrangers (PAFE), ce ne sont que les six qui ont été gardés à la police judiciaire.
"La plupart était dans une situation de légalité, car seulement six personnes sur lesquelles pèsent de graves soupçons ont été gardés par la police judiciaire des parquets pour des enquêtes approfondies", a déclaré M. Nkwirikiye. Dans ce même quartier, un pistolet et un fusil Kalachnikov ont été saisis chez un militaire parti en retraite. Dans la commune urbaine de Buyenzi, la police a appréhendé cinq étrangers dont quatre Palestiniens et un Nigérian.
Les opérations de la police burundaise visent principalement les éléments du mouvement terroriste shabab qui ont menacé d'attaquer le Burundi, l'un des pays ayant envoyés des soldats en Somalie, dans le cadre de la Mission de l'Union africaine en Somalie (Amisom).
Le gouvernement craint la présence présumée des éléments shebab qui peuvent avoir des complices à Bujumbura. Cette nouvelle fouille-perquisition intervient après une opération similaire menée le 25 septembre dernier en commune urbaine de Buyenzi dans la Marie de Bujumbura (ouest de la ville), particulièrement pour des fins de contrôle identitaire. Depuis la récente attaque contre un quartier de la ville de Nairobi par des éléments shebab alliés au mouvement al-Qaida, le dispositif sécuritaire a été renforcé dans la capitale burundaise.
