Burundi : le président de l’ADC relâché après une journée d’interrogatoire

Afriquinfos Editeur
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Dans la journée, la police a procédé à deux fouilles- perquisitions chez M. Ngendakumana.

Le président de l'ADC a été interrogé pendant plus de deux heures. Des sources affirment que le procureur lui a posé des questions concernant, entre autres, sa déclaration faite en réaction au carnage de Gatumba du dimanche soir.

A Gatumba, localité située à 15 km à l'ouest de Bujumbura, des hommes armés non identifiés ont attaqué un bar, tuant une trentaine de personnes.

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La coalition ADC regroupe les partis d'opposition qui avaient contesté les résultats des élections communales du 24 mai 2010 et boycotté les autres rendez-vous électoraux qui ont suivi.

Au lendemain du massacre de Gatumba, M. Ngendakumana a accusé les pouvoirs publics de continuer à "tromper l'opinion nationale et internationale qu'il s'agit d'actes isolés liés au banditisme".

"La situation sécuritaire dans le pays est aujourd'hui suffisamment grave et interpellons les plus hautes autorités à prendre des mesures assez sérieuses et énergiques pour sauver la population", a indiqué M. Ngendakumana.

Pour lui, le Burundi risque une nouvelle guerre civile si cette question n'est pas prise au sérieux.

Léonce Ngendakumana avait préconisé auparavant des négociations avec ceux qui mènent les attaques.

"Nous allons les chercher ensemble dans le cadre de ces négociations. Si ces négociations n'avancent pas, on combattra ce gouvernement par tous les moyens pour qu'il change", a-t-il dit.