Burkina Faso/Les condamnations du putsch par la communauté internationale pleuvent sans effet immédiat

Afriquinfos Editeur
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Paris condamne « fermement le coup d’Etat » tandis que Washington se dit profondément préoccupé. De son côté, l’Union européenne s’inquiète pour les personnes prises en otage et pour l’avenir du pays. La chef de la diplomatie européenne Frédérica Mogherini appelle au «respect de la transition et de l’intérêt général». Dans une déclaration, elle affirme que la situation qui prévaut au Burkina depuis hier avec l’arrestation du président de la transition et des ministres «met en péril la transition et la voie vers les élections du 11 octobre prochain».

Des représentants de l’ONU, de la CEDEAO et de l’UA sont en discussion de négociation afin d’obtenir la libération des otages. Le processus de négociation en cours est soutenu par l’Union européenne.

Tolérance zéro à Paris, Washington…

Dans un communiqué de l’Elysée, la France dénonce ce coup de force, «le président de la République condamne fermement le coup d’Etat qui a lieu au Burkina Faso». François Hollande appelle également à «la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées». Il exige aussi «la remise en place des autorités de la transition et la reprise du processus électoral». Par ailleurs, le Quai d’Orsay demande aux ressortissants français au Burkina, de rester chez eux par mesure de sécurité.

John Kirby, porte-parole du département d’Etat américain a, dans une déclaration, annoncé que «les Etats-Unis étaient profondément préoccupés par les événements qui se déroulent au Burkina Faso. Ils se joignent alors à l’appel de l’Union européenne et de la France pour la libération des otages. Ils rappellent aux uns et aux autres que les coups de force ne sont pas les manières adéquates pour régler les conflits politiques. «Les Etats-Unis condamnent fermement toute tentative de saisir le pouvoir par des moyens qui ne sont pas dans le cadre de la constitution et du recours à la force comme moyen de résolution des différends politiques», souligne le communiqué. 

John Kirby appelle à la «cessation  immédiate des violences», tout en encourageant vivement les militaires, auteurs des événements en cours, à retourner à leurs activités premières. «Nous réaffirmons notre soutien entier au gouvernement civil de la transition afin qu’il poursuive la préparation d’élections libres, justes et transparentes le 11 octobre».

Innocente Nice