Burkina Faso : Le Sénat "demeure d’actualité"

Afriquinfos Editeur
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"Pour ce qui est de l'avènement du Sénat, deuxième Chambre du Parlement, malgré les controverses nées autour de sa mise en place, l'institution demeure d'actualité puisqu'elle figure dans notre loi fondamentale", a déclaré Luc Adolphe Tiao, exposant la situation nationale devant les députés.

En décembre dernier, le président Compaoré a rassuré que le Sénat serait "bel et bien mis en place", même s'il "ne saurait dire quand", car cette institution est une "prescription de la Constitution" et qu'elle fait "consensus".

Réunis derrière leur chef de file Zéphirin Diabré, les opposants de Blaise Compaoré ont manifesté à plusieurs reprises pour demander le retrait de la réforme, dénonçant notamment le coût qu'engendrerait sa mise en place, estimé entre 3 et 5 milliards de F CFA (6 à 18 millions USD) par an pendant les premières années.

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L'opposition soupçonne le président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, de vouloir modifier par l'entremise de cette deuxième Chambre, l'article 37 de la Constitution  limitant à deux le nombre de mandats présidentiels.

     La controverse autour de la mise en oeuvre de l'institution avait conduit le président Compaoré, le 12 août 2013, à "suspendre " le processus de désignation des sénateurs, avant d'instruire le Premier ministre de lui fournir un rapport d'étape "circonstancié" sur le processus d'opérationnalisation du Sénat avec des recommandations et propositions.