Il n’y a aucune incidence sur les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso après le mandat d’arrêt international contre Guillaume Soro ! Cette assurance est du Président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré qui s’exprimait cette semaine sur la télévision publique burkinabé au cours d’une émission interactive. «Il était important (…) que les rapports avec la Côte d’Ivoire soient consolidés, renforcés parce que ce sont des relations que nous ne pouvons pas rompre, parce qu’il y a simplement un mandat d’arrêt contre Guillaume Soro», a expliqué le chef de l’Etat burkinabè.
«La justice fait son travail et en tant que Président, je fais aussi mon travail qui est de renforcer l’amitié entre nos deux pays», a-t-il ajouté. Cette sortie vient faire le point alors que plusieurs opinions s’interrogeaient sur les conséquences du mandat d’arrêt émis en janvier dernier par la justice militaire burkinabè contre l’actuel président de l’Assemblée nationale ivoirienne, sur les relations entre Abidjan et Ouagadougou.
Il est reproché à Soro son implication présumée dans le coup d’Etat manqué contre le gouvernement de transition en septembre 2015. La justice se base sur une conversation téléphonique compromettante qu’il aurait eue avec Djibril Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères du Burkina. Les deux hommes ont toujours nié ces faits. La justice burkinabè a indiqué qu’elle n’a jusque-là pas encore authentifié ces enregistrements, base des poursuites engagées contre l’ancien chef de la diplomatie burkinabè inculpé de six chefs d’accusation parmi lesquels “haute trahison”, “attentat à la sûreté de l’Etat” et “collusion avec des forces étrangères pour déstabiliser la sécurité intérieure”.
Selon plusieurs indiscrétions, la Chambre de contrôle de la Cour d’appel de Ouagadougou doit examiner ce 29 avril un recours contre ces écoutes téléphoniques afin d’obtenir l’abandon des poursuites contre Soro.
VIGNIKPO AKPENE