Burkina Faso : les pros Blaise Compaoré aboient, la caravane passe

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Les responsables des partis de l’ancienne majorité présidentielle frappés par l’article 166 du nouveau code électoral qualifient cette décision «de mesure arbitraire et non conforme à la décision de la cour de justice de la CEDEAO» et menacent de boycotter le processus électoral. Ils appellent également à la désobéissance civile afin de protester contre l’invalidation de leur candidature. Cependant, le gouvernement de la transition appelle tous les partis au respect de la décision de la Cour constitutionnelle.

Selon le gouvernement de la transition, la décision prise par la Cour constitutionnelle est conforme à celle prise par la haute cour de justice de la CEDEAO (Communauté Economique  des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Les juges de la Cour constitutionnelle se sont prononcés sur «l’inéligibilité de certains candidats sur la base de critères précis», au lieu d’une sanction collective.

Frédéric Nikiema, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a déclaré que «la cour de justice de la CEDEAO a bien indiqué qu’un Etat membre pouvait prendre une loi pour déclarer inéligibles des dirigeants qui ont contribué à des changements anticonstitutionnels dans leur pays. Donc, on peut dire que le Conseil constitutionnel est resté dans l’esprit de cette réponse qui permet au Burkina de déclarer inéligibles des dirigeants du régime de Blaise Compaoré qui ont donc clairement soutenu la tentative de modification de l’article 35 de la Constitution pour permettre au président de briguer un troisième mandat contre l’esprit de cet article qui limitait formellement le nombre de mandats au Chef de l’Etat à deux».

- Advertisement -

Le ministre de la Communication a rappelé à tous les partis politiques concernés qu’ils ont en outre la possibilité de désigner de nouveaux candidats en conformité avec le nouveau code électoral. «C’est une loi donc qui réglemente un certain nombre d’actions et d’opérations en matière électorale. Cette loi est conforme à la charte de l’Union Africaine sur la démocratie et la gouvernance. Elle est aussi conforme à la volonté du peuple. Il faut s’en tenir donc au respect de la loi», a-t-il rétorqué.

Quant à l’appel à la désobéissance civile, le gouvernement invite à la retenue conformément au pacte de bonne conduite qu’ont signé les médias et les organisations de la société civile.

   Innocente Nice