Burkina Faso : «Nuit blanche à Ouaga», l’histoire se répète au tarmac

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<strong style="margin-right:4px;">© aouaga.com.</strong>  					L'artiste à multiples talents du Burkina Faso

La pi&egrave;ce pr&eacute;monitoire &laquo;&nbsp;Nuit blanche &agrave; Ouaga&nbsp;&raquo; de Serge Aim&eacute; Coulibaly a imagin&eacute; toute l&#39;insurrection qui a boulevers&eacute; l&#39;ordre politique et social dans la capitale burkinab&eacute;. Co&iuml;ncidence : au moment o&ugrave; l&#39;auteur construisait les arcanes de la pi&egrave;ce, fin octobre 2014, la capitale du pays s&#39;embrase et contraint Blaise Compaor&eacute; &agrave; quitter le pouvoir.

&nbsp;&laquo;Nuit blanche &agrave; Ouagadougou&raquo; s&rsquo;inspire de plusieurs mouvements sociaux qui ont r&eacute;cemment secou&eacute; l&rsquo;Afrique. Dans ce spectacle le chor&eacute;graphe Serge Aim&eacute; Coulibaly s&#39;est associ&eacute; au rappeur Smockey, &eacute;galement chef de file de ce mouvement populaire. La pi&egrave;ce est interpr&eacute;t&eacute;e par la compagnie &laquo;Faso danse th&eacute;&acirc;tre&raquo;.

&nbsp;&Agrave; partir d&rsquo;une phrase chor&eacute;graphique, destin&eacute;e &agrave; condenser le temps &laquo;&nbsp;une nuit imaginaire dans la capitale Burkinab&egrave;&nbsp;&raquo;, les interpr&egrave;tes s&rsquo;expriment avec le corps, des corps qui, &agrave; leur mani&egrave;re tentent de transmettre les spasmes d&rsquo;une r&eacute;alit&eacute; &eacute;pileptique. Les interpr&egrave;tes sont taciturnes, seul &nbsp;le gestuel &nbsp;envahit la sc&egrave;ne sur une parole musicale du rappeur smoockey.

La pi&egrave;ce pr&eacute;vue pour se jouer la veille de l&rsquo;insurrection a du &ecirc;tre report&eacute;e. M&eacute;fiance&nbsp;? Peur&nbsp;? Surprise&nbsp;? Toujours est-il que quelques mois apr&egrave;s, la pi&egrave;ce pr&eacute;voit une tourn&eacute;e durant un mois, jusqu&rsquo;au 14 f&eacute;vrier, dans huit th&eacute;&acirc;tres &agrave; Paris et en Ile-de-France. Ce 17janvier, elle se joue &agrave; Paris au Th&eacute;&acirc;tre du Tarmac. &nbsp;

Serge Aim&eacute; Coulibaly, danseur et chor&eacute;graphe originaire du Burkina Faso s&rsquo;est form&eacute; pendant huit ann&eacute;es au sein de la Compagnie FEEREN du Burkina Faso (Structure professionnelle de recherche permanente sur le th&eacute;&acirc;tre en Afrique). Com&eacute;dien, danseur et musicien, il participe aux diff&eacute;rentes cr&eacute;ations de cette compagnie qui tournent en Afrique et en Europe,

&nbsp;C&rsquo;est en chor&eacute;graphiant le spectacle d&rsquo;ouverture de la Coupe d&rsquo;Afrique de football (CAN) au Burkina 98, puis le spectacle d&rsquo;ouverture du FESPACO (Festival panafricain de cin&eacute;ma de Ouagadougou) en 1999 que ce cin&eacute;aste a &eacute;t&eacute; r&eacute;ellement r&eacute;v&eacute;l&eacute; au public.

En 2002, il cr&eacute;e sa propre compagnie &laquo;le Faso Danse Th&eacute;&acirc;tre&nbsp;&raquo; et pr&eacute;sente ses pi&egrave;ces dans les th&eacute;&acirc;tres et festivals les plus prestigieux &agrave; travers le monde. Il int&egrave;gre la m&ecirc;me ann&eacute;e la c&eacute;l&egrave;bre compagnie belge les Ballets C de la B et sera interpr&egrave;te pour Sidi Larbi Cherkaoui (Tempus Fugit) et pour Alain Platel.
Serge Aim&eacute; est sollicit&eacute; dans plusieurs pays d&rsquo;Afrique et d&rsquo;Europe &nbsp;pour cr&eacute;er des pi&egrave;ces.

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