Les BRICS ont encore le potentiel de rayonner

Afriquinfos Editeur
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Les responsables de l'économie et de la politique, actuellement réunis au Forum  économique mondial à Davos, en Suisse, devraient déterminer quel rôle ces cinq principales économies émergentes peuvent jouer dans le maintien de la reprise économique mondiale, qui tarde à s'installer.

Le groupe des BRICS, composé du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud, a servi de remède à l'instabilité de l'économie mondiale depuis le début de la crise financière en 2008.

Les faits ont prouvé qu'un groupe dynamique de pays émergents a non seulement renforcé la coopération au sein de ce groupe, mais a également aidé à établir des relations plus constructives entre les pays en voie de développement et les pays développés.

Au cours des dernières années, les BRICS ont énormément contribué à l'économie mondiale, notamment en augmentant le nombre d'emplois, en réduisant la pauvreté, en injectant des capitaux, en exportant et en important.

 En d'autres termes, ces dernières années, leur croissance économique a compensé la stagnation économique des pays développés et leurs réserves de devises ont été d'une grande aide lors de la crise de la dette européenne.

Alors que le ralentissement actuel inquiète certains investisseurs quant à la future puissance des économies des BRICS, des ressources abondantes pourraient être utilisées comme preuve du fait que leurs économies sont encore solides et présentent un énorme potentiel.

 Parmi les cinq pays membres du groupe, la Chine a été "l'usine du monde" durant des années, le Brésil est une importante "base de matières premières" pour le marché international, la Russie est la "station d'essence" du monde, l'Inde est le "bureau du monde" bien connu, tandis que l'Afrique du Sud est le réservoir de ressources de l'Afrique.

 Le PIB nominal combiné des BRICS, qui comprennent un tiers de la population mondiale et plus d'un quart de la superficie mondiale, était de 16.000 milliards de dollars américains en 2013, selon les Perspectives de l'économie mondiale du Fonds monétaire international (FMI).

     Par ailleurs, certaines sources ont laissé entendre que les économies des BRICS pourraient surpasser le G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Canada et Italie) d'ici 2027. L'économie de la Chine, un membre influent du groupe, a connu une croissance de 7,7% en 2013, largement supérieure aux prévisions de 5% du FMI pour les marchés émergents et les économies en voie de développement en général. L'économiste britannique Jim O'Neill, célèbre pour avoir inventé l'acronyme "BRICS", a souligné que l'économie de la Chine représente maintenant plus de la moitié de celle des Etats-Unis, ce qui signifie que "si la Chine croît de 7,5% … cela équivaudrait à une croissance de 4% aux Etats-Unis".

En janvier, le FMI a prévu que la Chine connaîtra une croissance économique de 7,5% cette année, l'Inde 5,4%, la Russie 2% et le Brésil 2,3%, tandis que pour les économies avancées, le FMI prévoit une croissance d'à peine 2,8% aux Etats-Unis, 1% pour la zone euro et 1,7% pour le Japon. Le taux de croissance et le potentiel de création de richesses de la Chine et des autres membres des BRICS rivalisent avec ceux des économies majeures du monde. Ces facteurs demeureront un moteur principal pour la reprise économique mondiale sur le moyen et le long terme.