Egypte : l’ONU réclame une enquête sur la répression des manifestations

Afriquinfos Editeur
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Mme Pillay a notamment reproché aux forces de l'ordre d'avoir causé la mort de 30 manifestants qui demandaient le retour d'un gouvernement civil. Plusieurs centaines de personnes ont été blessées.

« J'exhorte les autorités égyptiennes à mettre fin à cet usage manifestement excessif de la force contre des manifestants sur la place Tahrir (dans la capitale Le Caire) et ailleurs dans le pays, y compris l'usage abusif de gaz lacrymogène, de balles en caoutchouc et de balles réelles », a déclaré Mme Pillay en ajoutant que de nombreux manifestants ont été arrêtés lors de rafles.

« Certaines images parvenant de la place Tahrir, y compris le passage à tabac de manifestants déjà maîtrisés, sont profondément choquantes, comme le sont les informations sur des manifestants non armés recevant une balle dans la tête. Il faut lancer une enquête impartiale et indépendante sans attendre, et les auteurs de ces abus doivent être trouvés et rendre des comptes », a-t-elle poursuivi.
 

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La Haut commissaire a noté qu'« au lieu d'améliorer le niveau de sécurité et soutenir la transition démocratique difficile de l'Egypte, les actions des militaires et des forces de sécurité ont de nouveau servi à mettre de l'huile sur le feu, ce qui a poussé des foules énormes à descendre dans la rue pour réclamer le respect de leurs droits. La détermination et l'acharnement des manifestants augmentent proportionnellement au nombre de manifestants blessés emmenés par les ambulances ».
 

Mme Pillay a rappelé que les autorités ont une obligation d'assurer la protection de toutes les personnes en Egypte et la sécurité pour les élections cruciales de la semaine prochaine. « Le peuple d'Egypte mérite de pouvoir exercer son droit de vote sans violence lors des premières élections depuis la chute de l'ancien président Moubarak », a-t-elle ajouté.