Madagascar : nomination des 35 ministres du gouvernement d’union nationale

Afriquinfos Editeur
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Ce nouveau gouvernement proposé par le Premier ministre de consensus, Omer Beriziky qui a été désigné le 28 octobre dernier, comporte 35 membres dont 2 vice-premiers ministres et 33 ministres parmi lesquels on trouve 9 femmes. 32 sont des personnalités civiles et 3 des militaires.

22 sont nouveaux et les 13 restants, ont déjà occupé un poste de ministre dans l'ancien gouvernement ou reconduit dans leur poste, apprend-on du décret de nomination lu par le secrétaire général de la présidence de la transition, Haja André Resampa lors de la présentation de ces membres de gouvernement au Palais d'Etat d'Iavoloha, dans la périphérie sud de la capitale.

La spécificité de ce gouvernement réside dans l'existence de deux postes de vice-Premier ministre, l'un chargé du développement et de l'ménagement du territoire et l'autre chargé de l'économie et de l'industrie. De plus, on note l'éclatement du ministère du tourisme et de l'artisanat dans l'ancien gouvernement, en deux entités différentes dont le ministère du tourisme d'un côté et le ministère de la promotion de l'artisanat de l'autre.

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Rappelons que ces ministres devaient être nommés avant le 17 novembre dernier suivant le document cadre de mise en œuvre de la feuille de route pour la sortie de crise malgache, mais ont été retardés suite aux divergence d'idées, et la demande de l' opposition dont les mouvances des anciens présidents Marc Ravalomanana et Albert Zafy, ainsi que l'ancien Premier ministre de la HAT, Monja Roindefo en raison de leu inacceptation au partage de sièges dans le gouvernement.

Dans son discours de présentation, le Premier ministre de consensus malgache a remercié tous ceux qui ont participé de loin ou de près à la formation du gouvernement, un gouvernement qui selon lui a été formé « en conformité avec les termes de la feuille de route », il a ensuite appelé ceux qui ont été nommés mais absents à la cérémonie à rejoindre leurs postes pour l’intérêt supérieur de la nation.
Quant à l'ambassadeur sud-africain et chef intérimaire du bureau de liaison de la SADC à Madagascar, Mokgheti Monaisa qui a aussi remercié le président de la HAT pour son engagement pour le retour à la normalité constitutionnelle, il a encouragé le Premier Ministre à poursuivre ses actions.

Andry Rajoelina a, dans ses propos, remercié la Communauté Internationale pour son soutien. Il a également invité les membres du nouveau gouvernement à faire primer l'intérêt supérieur de la Nation et travailler pour la population et de mettre fin ainsi à la transition.
Selon l'article 8 de cette feuille de route signée le 17 septembre dernier, «le gouvernement de transition sera chargé de l’administration des affaires courantes du pays et de mettre en place les conditions nécessaires pour des élections crédibles, justes et transparentes, en coopération avec la communauté internationale. Il s'abstiendra de prendre de nouveaux engagements à long terme, ceux-ci ne relevant que de la compétence du futur gouvernement à l'issue des élections».

Selon le document cadre de mise en œuvre de la feuille de route, la prochaine étape consiste à la nomination des membres du Congrès de Transition (CT) et du Conseil supérieur de la transition (CST) qui devrait être tenue avant le 30 novembre prochain.

La grande île est tombée dans une crise politique depuis décembre 2008 suite à une opposition entre Marc Ravalomanana et le président de la HAT actuel, Andry Rajoelina qui était maire d’Antananarivo à l'époque. Après des manifestations de rues qui ont duré plus de trois mois, Ravalomanana a cédé le pouvoir, le 17 mars 2009, à un directoire militaire mais les forces armées l'ont transféré à Andry Rajoelina.