Madagascar: vers l’actualisation de la politique nationale de lutte contre le paludisme

Afriquinfos Editeur
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L'analyse des actions accomplies dans l'actuel plan stratégique 2007-2012, les audits ainsi que l'évolution et l'évaluation des cas existants seront discutés dans cette grande réunion d'experts internationaux afin de mettre à jour le prochain plan stratégique 2013-2018 pour la lutte contre cette maladie.

Il s'agit également de voir les nouvelles opportunités technologiques qui seraient adaptables à la lutte contre le paludisme et qui pourraient accélérer le contrôle du paludisme vers sa pré-élimination et de les insérer ainsi dans la nouvelle politique nationale.
Selon les chiffres publiés par le Programme national de lutte contre le paludisme au sein du ministère de la santé, l'on a enregistré 352.870 cas de paludisme confirmé en 2008 et 293.910 cas en 2010. En 2008, 355 cas de décès ont été notés tandis qu'en 2010, 122 seulement ont été rapportés.

Une baisse effective des statistiques a été ainsi constatée, a-t-on appris et les organismes de santé dans la lutte contre le paludisme projettent de continuer sur cette lignée entre autres, les campagnes de distribution à grande échelle de moustiquaires imprégnées à efficacité durable (MID).

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Notons qu'à Madagascar, le paludisme constitue un problème majeur de santé publique qui représente la seconde cause de morbidité dans les centres de santé après les infections respiratoires aiguës (IRA).
A cause de sa fréquence et de sa gravité, le paludisme entrave le développement de la population de la grande île. Le coût supporté par le pays dans les jours de productivité, d'absentéisme scolaire, les coûts de traitement et funérailles, est estimé à plus de 52 millions de dollar par an, selon les données de l'USAID.

Madagascar a adhéré depuis l'année 2006, au principe de l'élimination du paludisme qui a été adopté par les chefs d'Etat africains.
Rappelons que le plan stratégique 2007-2012 vise à atteindre des résultats à savoir : la mortalité et la morbidité liées au paludisme qui seront réduites respectivement de 90% et de 75% ; la prise en charge à 100% des patients en consultation dans les formations sanitaires ; la dotation de MID pour les 85% des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans ainsi que la protection des 90% des populations vivant sur les Hautes Terres Centrales et la Côte Ouest sous des MID.