Madagascar : spéculation sur les carburants dans les villes éloignées de la capitale

Afriquinfos Editeur
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A Ankazobe, à une centaine de kilomètres à l'ouest de la capitale sur la route menant vers Majunga, le pétrole lampant qui doit s'acheter à 1.850 Ariary le litre à la pompe dans les stations-service de la ville (1 dollar équivaut à 2.000 Ariary) n'y existe plus que sur le marché noir et se négocie à partir de 4.000 Ariary le litre.

Cette situation est la même à Ambositra, à environ 300 Km au sud de la capitale où la plupart de la population utilise les lampes à pétrole pour l'éclairage quotidien et la cuisson des aliments et dont la majorité ne gagne que moins d'un dollar par jour.

A Sainte Marie, une île à l'est de la grande île, le litre de l'essence est allé jusqu'à 8.000 Ariary sur le marché noir étant donné que cette île ne possède qu'un distributeur pétrolier sur le lieu qui est actuellement fermé. Pourtant, cette île constitue un des fleurons de la destination touristique malgache.

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Cette spéculation risque fort d'enfoncer encore plus la situation de la majorité des Malgaches avec l'augmentation du prix des produits de premières nécessités, les premiers qui subissent l'augmentation du prix de transport.

Selon les dernières publications de l'Office malgache des hydrocarbures (OMH) en avril dernier, le litre de l'essence sans plomb devait être de 3.090 Ariary, l'essence 91 à 3.070 Ariary, le pétrole lampant à 1.850 Ariary et le gasoil à 2.580 Ariary.

Cette fixation de prix, rappelons-le a été effectuée suite au gain de cause que l'Etat a eu devant le Conseil d'Etat malgache suivant sont litige l'opposant aux Groupement des pétroliers de Madagascar (GPM) sur ses prérogatives de fixer les prix à la pompe des carburants. L'Etat a plaidé que cette décision était prise dans le but d'apaiser la tranquillité publique sur les conséquences qu'engendrerait la hausse des prix conséquente des carburants à la pompe.