Dans une déclaration à l'Agence de presse Xinhua, M. Ridha Torkhani, membre de l'ISIE chargé des Tunisiens à l'étranger, a souligné que "personnellement, je réalise qu'il faut préserver ce qui a été construit à travers cette instance indépendante qui a formé des jeunes leur permettant de s'initier à une expérience électorale avant-gardiste".
Source de fierté, ces jeunes Tunisiens ont acquis, tout au long de ces élections historiques pour la Tunisie, des compétences et des connaissances politiques ainsi qu'un savoir-faire électoral pertinent que les prochains dirigeants tunisiens devront garder, a- t-il poursuivi.
M. Torkhani s'est voulu contre le principe de "détruire pour construire", appelant le futur gouvernement tunisien à garder cette "administration électorale" sous prétexte que "la reconstruction d'une pareille instance ne sera autre qu'un gaspillage de temps".
L'expérience électorale de la Tunisie post-révolutionnaire en matière d'élections transparentes et crédibles s'est hissée, selon les observateurs tunisiens, arabes et étrangers, au rang du model à suivre dans le monde entier.
Cette image de marque devra, selon M. Torkhani, permettre à l'ISIE d'être une institution constitutionnelle, "surtout que l'ISIE a prouvé que les élections peuvent de dérouler en Tunisie loin des institutions de l'Etat".
Ayant pour principales attributions l'enregistrement des électeurs, la préparation des élections et la garantie du leur bon déroulement, l'ISIE se compose de plusieurs membres élus et répartis en commission centrale et commissions régionales sises dans les circonscriptions électorales et aux sièges des missions diplomatiques.
En général, le rendement de l'ISIE, en tant que premier organe indépendant à organiser des élections en Tunisie, a été apprécié par la majorité des observateurs, experts et politiciens arabes et étrangers, malgré certaines défaillances logistiques et organisationnelles expliquées par la présence de plusieurs agents et bénévoles qui sont à leur première expérience électorale.
