Maroc/législatives : les partis misent sur la création d’emplois

Afriquinfos Editeur
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Depuis la première heure du 12 novembre, les 33 partis participants à ces élections, les premières depuis l'adoption d’une nouvelle Constitution au Maroc, ont entamé un long voyage à travers le pays, qui se poursuivra jusqu'au 24 novembre à minuit, à la recherche du soutien de plus de 13 millions votants.

Ainsi, le programme de la "Coalition pour la démocratie", communément appelé G8, ambitionne, une fois aux commandes de la chose publique, de porter le taux de croissance à plus de 6%, de créer 200.000 emplois par an dont 50.000 via l'auto-emploi, d'augmenter le budget alloué au Fonds de promotion de l'emploi des jeunes à 2 milliards de dirhams, de contenir l'inflation et le déficit budgétaire à 3%, de maintenir la dette publique autour de 50% du PIB et de réaliser une performance annuelle des exportations de 15% .

La coalition envisage de porter le taux de scolarisation à 99% pour les 6-11 ans et à 90% pour les 12-14 ans.

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Le G8 comprend en plus du Rassemblement National des Indépendant (RNI), l'Union constitutionnelle (UC), le Mouvement populaire (MP), le Parti authenticité et modernité (PAM), le Parti socialiste (PS), le Parti de la gauche verte (PGV), le Parti travailliste (PT) et le Parti de la Renaissance et de la Vertu (PRV).

Le MP, membre du G8, considère que l'économie nationale ne peut créer que 200.000 emplois par an, avec le soutien de politiques adaptées comme l'intégration dans le monde de l'entreprise ou une meilleure adéquation entre formation et demande du marché du travail.

Le MP rejoint en cela ses amis du G8, dont le RNI, qui prévoient le même niveau d'emplois annuels à créer, avec 150.000 dans le privé et le reste dans le public, et nombre d'encouragements et autres incitations fiscales pour encourager le privé à embaucher.
Pour sa part, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) promet de créer 250.000 postes d'emploi, avec un taux de chômage ramené à 7% (il est de 9% aujourd'hui), et une croissance stable et durable de 6%.

Le parti de l'Istiqlal (PI), qui était aux commandes lors de la dernière législature, penche plutôt pour un nombre annuel de 170. 000 personnes à recruter, soit 850.000 pour la législature, donc 100.000 dans le public (avec une moyenne annuelle de 20.000). Cela s'accompagne d'un taux de chômage à ramener à 8%, et une croissance annuelle de 5%.

Quant au Parti de justice et de développement (PJD) et ses partisans, dont Forces citoyennes et l'Alliance des Libertés, il n'avance pas de chiffres précis mais des propositions concrètes comme l'attribution annuelle de 100.000 bourses de formation, l'incitation à l'auto-emploi, l'attribution des marchés publics à des entreprises marocaines, la prise en charge par l'Etat des charges sociales des nouveaux recrutés durant les deux premières années après l'embauche…

Au fait, le PJD cible sa campagne électorale sur la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et un taux de croissance stable de l'économie de l'ordre de 8%.

En ce qui concerne ses engagements sur le plan social, le PJD promet, dans son programme