Tunisie: mesures préférentielles en faveur de l’investissement

Afriquinfos Editeur
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A travers ses mesures, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse, le gouvernement tunisien vise "la promotion du développement régional à travers le soutien des projets ciblant ces régions dans le but de renforcer le tissu économique et industriel à l'intérieur du pays".

Il s'agit de trois catégories de projets bénéficiaires de ces mesures préférentielles à savoir: les projets lancés sur les côtés et dans les grandes villes; les projets dans les régions intermédiaires (un peu loin du littoral) et finalement les projets ciblant les régions prioritaires (régions intérieures et frontalières).

Cette dernière catégorie de projets sera la plus bénéficiaire des mesures préférentielles. "L'Etat tunisien prendra en charge, à raison de 85%, toutes les dépenses liées à l'infrastructure des projets lancés dans des régions intérieures prioritaires ou frontalières", a confirmé M. Mondher Ben Brahim à l'Agence de presse Xinhua.

Ce taux, a-t-il ajouté, est de l'ordre de 75% pour les projets ciblant des régions intermédiaires (comme celles du centre du pays) et de 25% pour les projets installés dans les grandes villes et dans les régions côtières.

Toujours dans le cadre de l'incitation à l'investissement surtout dans les régions prioritaires, les entreprises totalement exportatrices tunisiennes bénéficieront également d'une " exonération des taxes sur la valeur ajoutée (TVA) pour les produits importés et d'une suspension des TVA pour les produits tunisiens", a assuré le représentant du ministère tunisien des Finances.

Ces entreprises peuvent aussi bénéficier d'autres avantages fiscaux notamment l'exonération des impôts sur revenus et bénéfices pendant les 10 premières années.

"Certaines entreprises tunisiennes avaient subi dans les derniers mois des dégâts matériels suites aux événements qui ont accompagné la révolution du 14 janvier. Ce qui les laissait incapables de produire, de sauver leur patrimoine et de préserver des postes d'emploi", a précisé M. Ben Brahim, affirmant qu'il y avait des entreprises qui avaient opté pour la réduction des heures de travail alors que d'autres avaient engagé leur employés dans un chômage technique.

Pour remédier à ce constat, l'Etat a décidé de prendre en charge 50% de la contribution patronale au régime de la sécurité sociale (pour le cas de la réduction des heures de travail) et 100% de cette contribution dans le cas du chômage technique, toujours selon M. Ben Brahim.