Comme son père et l'ex-chef du renseignement Abdullah al- Senussi, Saif al-Islam a été inculpé plus tôt dans l'année par la CPI pour crimes contre l'humanité en Libye.
« Le bureau du procureur intensifie les efforts pour faire appliquer les mandats d'arrêt émis par les juges de la Cour pénale internationale contre Saif al-Islam Kadhafi et Abdullah al-Senussi », a déclaré le procureur général Luis Moreno-Ocampo dans un communiqué.
« Par des intermédiaires, nous avons des contacts informels avec Saif », a-t-il poursuivi.
« Le Bureau du procureur a annoncé clairement que s'il se rendait à la CPI, il aurait le droit d'être entendu devant le tribunal, et serait présumé innocent jusqu'à preuve de sa culpabilité », a-t-il dit.
Le sort exact de MM. Saif al-Islam et al-Senussi sont inconnus. Selon des rapports non-confirmés, le fils de M. Kadhafi aurait ordonné à un avion de le conduire du désert dans le sud de la Libye à La Haye. Selon d'autres reportages, il serait en route pour le Mali.
« De plus, nous avons appris par des voies informelles qu'un groupe de mercenaires proposerait de conduire M. Saif vers un pays africain non-signataire du Traité de Rome qui a fondé la CPI », a déclaré M. Moreno-Ocampo.
« Le Bureau du procureur étudie également la possibilité d' intercepter tout avion dans l'espace aérien d'un État signataire afin de procéder à une arrestation », a-t-il dit.
Le procureur général a également expliqué quel serait le déroulement des procédures si Saif al-Islam comparaissait devant le CPI et prouvait son innocence.
« Il s'agit d'un processus judiciaire et si le juge décide que Saif est innocent, ou qu'il a déjà exécuté sa peine, il peut demander aux juges de l'emmener dans un autre pays tant que ce dernier pays l'accepte ».
La CPI attend toujours les documents officiels confirmant la mort du dirigeant libyen déchu Mouammar Kadhafi. Celui-ci a été abattu le 20 octobre près de Sirte, sa ville natale.
