Madagascar : le bois de rose disparaîtra d’ici cinq ans

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Ce patrimoine national qui n'occupe que 27.000 Ha de forêt actuellement, risque d'être rayé de la carte sans des actions concrètes et durables concernant la lutte contre le trafic de bois de rose, a insisté le professeur.

"La forêt littorale ne constitue plus que 0,20% de la superficie forestière naturelle", indique le rapport national sur les ressources génétiques forestières dont le professeur Lolona Ramamonjisoa en est le point focal national.

Ainsi, pour sauver ce patrimoine national, des mesures devraient être entreprises dont la prochaine régénération artificielle d'espèce de bois de rose.

Rappelons qu'en début de ce mois, Madagascar a adopté par un conseil des ministres une ordonnance portant sur la création de la juridiction spéciale chargée de poursuivre et de juger les infractions relatives aux bois de rose et aux bois d'ébène.

En septembre dernier, la direction générale des forêts auprès du ministère de l'Environnement et des Forêts, a recensé environ 200.000 rondins de bois de rose estimé à peu près à 300 millions de dollars, environ 80.000 plaquettes, six containers de rondins et quatre containers de plaquettes de bois de rose déclarés par les opérateurs économiques malgaches.

Notons que le gouvernement malgache a demandé au secrétariat de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) d'ajouter le bois de rose dans l'annexe III de la CITES afin de freiner le commerce illicite de ce bois précieux.

Un décret a été également pris par le gouvernement malgache en mars 2010 stipulant que "l'exploitation, la coupe, le transport, la commercialisation et l'exportation de bois de rose et de bois d'ébène sont interdits. Toutes personnes s'adonnant à la coupe, à l'exploitation et à l'exportation des bois de rose et d'ébène sont passibles de poursuites pénales".