Tunisie: Des élections diversement appréciées malgré certains dépassements

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Les résultats préliminaires du scrutin, relayés mardi partout dans les médias tunisiens, montrent clairement une certaine dominance des candidats du Mouvement Ennahdha (Renaissance) qui ont obtenu la majorité des votes dans les différentes circonscriptions en Tunisie.

A l'étranger, le bilan partiel de l'ISIE a révélé que ce Mouvement a eu la moitié des sièges à l'Assemblée constituante réservés au Tunisiens à l'étranger, soit 9 parmi 18 sièges au total.

Les Tunisiens doivent célébrer la victoire de la démocratie et non pas celle des partis politiques, a souligné Abdelhamid Jlassi, le président de la campagne électorale du Mouvement Ennahdha lors d'un point de presse tenu 24 heures après le début du vote.

- Advertisement -

Selon lui, Ennahdha se veut prête à établir une alliance avec toutes les forces aptes à concrétiser les attentes du peuple tunisien, tout en étant fidèles à l'objectif de composer un gouvernement stable.

Cette alliance qui représentera certainement la majorité au sein de la Constituante, serait vraisemblablement manquée de certains acteurs politiques qui ont parié sur cette échéance pour être lourdement présents dans la Constituante.

Il s'agit notamment du Parti communiste des Ouvriers tunisiens (PCOT) et de l'Union Patriotique Libre (UPL) qui n'ont pas fait de bons résultats, selon le bilan préliminaire. Et ce, malgré les efforts intensifs fournis tout au long de la campagne électorale du 1er au 21 octobre passés.

 Les résultats partiels du scrutin, en Tunisie comme à l'étranger, n'ont pas plu à certains partis politiques qui se veulent favoris, à l'instar du Parti Démocratique Progressiste (PDP).

 Fondateurs du PDP, M. Mohamed Néjib Chebbi n'a pas manqué d'avouer, lundi lors d'un point de presse, que son parti "a échoué aux élections de l'Assemblée constituante", affirmant que les résultats ne correspondent pas aux efforts déployés, d'autant plus que ce parti "ne fera pas partie de la majorité et jouera le rôle de l'opposition démocratique au niveau de l'élaboration de la nouvelle Constitution ou de la gestion des affaires du pays".

Au rayon de l'observation, les 16 observateurs de la Mission arabe a présenté lundi à Tunis leurs rapport préliminaire sur les élections, qui selon eux, sont déroulés dans les normes de la transparence et de la neutralité, indiquant que ces élections "constituent une première étape sur la voie du processus de transition démocratique et un bon exercice pour les prochaines échéances".

Un rapport détaillé de la Mission arabe d'observation sera transmis au président de l'Assemblée constituante dans trois semaines. En revanche, ces observateurs ont enregistré quelques défaillances, dont le manque des moyens pour faire face à certains dépassements du côté des centres de vote, ainsi que l'insuffisance de la formation et de l'expérience pour certains membres des bureaux de vote.