"Si les tendances actuelles perdurent et si la crise ne se dénoue pas ans les plus brefs délais et que la reprise de l'engagement de la communauté internationale tarde à faire, le pays risque de perdre 10 ans d'acquis" a ajouté Midi.
"Tous les indicateurs sont au rouge pour Madagascar et en quelques années, la situation locale s'est sérieusement dégradée notamment en ce qui concerne la malnutrition, le chômage et sous-emploi, l'insuffisance d'accès aux soins de santé, la privation d'éducation des enfants ainsi que les la dégradation des richesses naturelles et de la biodiversité", a continué Midi.
La contre-performance malgache est expliquée par les impacts de la crise qui a débuté depuis le décembre 2008 car la suspension de l'aide extérieure qui représente les 60% du budget d'investissement de l'Etat, n'a pas été maintenue.
"Cette situation de Madagascar bien qu'inquiétante, n'est pourtant pas désespérant", a affirmé la coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies, Fatma Samoura, à l'occasion du lancement de la semaine des NU du vendredi dernier à Antananarivo.
Notons que d'après l'Enquête périodique auprès des ménages (EPM) menée en 2010, il est indiqué que la pauvreté a affecté 68,7% de la population en 2005, alors qu'en 2010, elle touche 76,5% de la population malgache. Cette pauvreté concerne 84,5% des enfants de moins de 5 ans, et 82,1% des enfants de 5 à 14 ans qui vivent en dessous du seuil de pauvreté qui est fixé à 468.800 Ariary, soit environ 234 dollars, par personne et par an.
