Madagascar: Le flou persiste dans la mise en œuvre de la feuille de route pour la sortie de crise politique

Afriquinfos Editeur
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Il s'agit d'un côté de la clé de répartition des sièges au sein des institutions de la transition, et d'autre côté la question d'élargissement ou de la restructuration des institutions de la transition.

"La clé de répartition n'a pas été abordée dans la déclaration finale sur le cadre de mise en œuvre de la feuille de route", a dit l'ancien sénateur Robert Razaka, membre d'un groupement politique signataire de cette feuille de route.

 L'ancien sénateur Robert Razaka a indiqué également que la question d'élargissement ou de la restructuration des institutions de la transition a provoqué de vives discussions lors des réunions entre la mission ministérielle de la Troïka de la SADC et les politiciens malgaches vendredi mais "aucune décision n'a été prise à l'issue du rendez-vous".

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  Du côté du régime de la transition, Norbert Lala Ratsirahonana, conseiller spécial du président de la haute autorité de la transition (HAT), Andry Rajoelina, a dit que la feuille de route stipule l'élargissement des institutions et non la restructuration.

  Du côté de l'opposition, Mamy Rakotoarivelo, chef de délégation de la mouvance de l'ancien président Marc Ravalomanana, a indiqué que le projet de cadre de mise en œuvre de la feuille de route proposé par la SADC stipule une restructuration.

 En effet, la feuille de route signée par les groupements politiques malgaches le 17 septembre dernier indique "l'élargissement", tandis que le document proposé jeudi par la délégation ministérielle de la Troïka stipule la "recomposition et/ou restructuration des institutions transitoires".

 Cette nuance est très importante pour les politiciens malgaches parce que ceux qui ont déjà des sièges au sein de la transition ne veulent pas laisser leur poste à l’opposition en s’appuyant sur l’élargissement tandis que ceux de l’opposition veulent prendre les sièges de leurs adversaires en s’appuyant sur la restructuration, a expliqué un politicologue joint par téléphone par Xinhua samedi.

Malgré tout, le chef de la mission mandatée par la Troïka et vice-ministre sud-africain des Relations Internationales et de la Coopération, Marius Fransman, a confirmé le calendrier de mise en œuvre de la feuille de route proposant  la nomination du Premier ministre du gouvernement de la transition avant le 1er novembre et celle des membres du gouvernement, du Congrès de Transition (CT) et du Conseil supérieur de la transition (CST) avant le 17 novembre et la ratification de la feuille de route serait pour le 30 novembre.

Les élections présidentielles et parlementaires devraient avoir lieu entre les mois d'octobre et novembre 2012 tandis que la commission électorale nationale indépendante (CENI) devrait être recomposée, selon le calendrier.

 La crise politique à Madagascar a débuté en décembre 2008, entre M. Marc Ravalomanana, président de République et M. Andry Rajoelina, maire de la capitale en époque. Les manifestations massives conduites par Rajoelina ont fini par la démission de Ravalomanana le 17 mars 2009. Rajoelina a pris le pouvoir le 21 mars 2009 tandis que son prédécesseur s'est exilé en Afrique depuis le 25 mars 2009.

 La feuille de route de sortie de crise exige à Rajoelina de permettre Ravalomanana retourner sans condition à Madagascar, tout en expliquant également que la SADC respecte la décision de la justice malgache à l' encontre des exilés politiques dès qu'ils rentrent au pays.