La BAD a indiqué, dans ce sens, que les institutions de l'Etat libyen ont été affaiblies par le conflit et par le clientélisme qui régnait sous l'ancien régime. La Libye, a ajouté la note de la BAD, devra donc se doter d'institutions capables d'atténuer les conflits d'intérêt entre tribus et régions.
Pour ce qui est de la promotion de la gouvernance, la reconstruction de la Libye demeure tributaire de la mise en oeuvre des réformes économiques compromises par l'ancien régime, a souligné la note économique de la BAD sur "les enjeux pour la Libye de l'après-guerre", qui examine les perspectives de reconstruction de ce pays afin qu'il puisse réparer les dommages de la guerre et de l'héritage du favoritisme qui a sévi dans le pays.
Sur un autre plan, la BAD voit que la Libye devra rompre avec l'excès de dépendance vis-à-vis de l'Etat et des revenus des hydrocarbures, tout en s'intéressant davantage aux questions ayant trait à l'efficacité de la règlementation et de la diversification.
Avant le conflit, a expliqué encore la BAD dans sa nouvelle note, le triangle libyen de l'extraction, du sous-développement institutionnel et d'une représentation limitée se veulent des ralentisseurs de la capacité de réforme et de création de diversité institutionnelle en Libye.
En conclusion, la Banque africaine de Développement réalise que la Libye a l'opportunité de poursuivre une gestion plus efficace de son économie, pour ainsi booster le niveau général de sa gouvernance.
" Si l'impact du conflit sur le pays est important, les nouveaux dirigeants ont toutefois la capacité de prendre un grand nombre de décisions stratégiques qui leur permettront de poser les fondations d'une bonne gouvernance et de la réforme de l'économie », selon la nouvelle note économique de la BAD.
