Les élections à Madagascar pas avant mai 2012 (ministre)

Afriquinfos Editeur
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Dans un entretien au journal Le Mauricien publié vendredi, Mme Sylla se assure néanmoins que la feuille de route est bien en place et se réjouit que son pays a repris sa place au sein du conseil des ministres de la COI deux ans et demi après le coup de force d'Andy Rajoelina, retrouvant ainsi sa place dans le concert des Nations.

Mme Sylla a déclaré que les autorités malgaches au pouvoir ont fait savoir aux Nations unies leur souhait que les élections se fassent à la fin de la saison des pluies.

"Les premières élections ne sauraient intervenir avant mai 2012. Nous nous attelons à mettre en place les institutions de la transition telle que le stipule la feuille de route. Elles seront largement ouvertes aux dix parties prenantes qui ont paraphé la feuille de route. Dès que les institutions seront prêtes, on va se préparer avec les Nations unies, l'OIF pour évaluer la marche vers les élections. Avec l'aide de la COI et les autres amis nous continuerons à faire nos lobbyings en militant pour que les bailleurs de fonds respectent l'engagement pris concernant les projets et que ceux-ci soient mis en place surtout pour ce qu'il s' agit de la protection sociale. Il faut le dire, en deux ans et demi, la population a vu sa situation se dégrader", a-t-elle affirmé.

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La ministre des Affaires étrangères malgache a assuré qu'il y a un retour à l'ordre constitutionnel tout en affirmant qu'il n'y a pas eu de véritables tensions politiques dans son pays.

"Par contre, si on avait continué sur la voie d'une dégradation économique et socio-économique, on serait allé vers des affrontements. Cela aurait généré de très fortes tensions", a-t- elle ajouté.

Mme Sylla déclaré que l'ancien président malgache Marc Ravalomanana peut rentrer à Madagascar, rappelant pourtant que selon la feuille de route signée le 17 septembre dernier "les autorités judiciaires sont souveraines dans leurs actions et leurs décisions" et "exerceront leurs prérogatives".