Maroc: Recrutement de 297.000 chômeurs à l’ horizon 2016

Afriquinfos Editeur
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Lors d'un point de presse dédié à la présentation des nouvelles mesures de promotion de l'emploi, il a précisé que l'intégration de ces chercheurs d'emploi nécessitera une enveloppe budgétaire étatique de plus de 2 milliards de dirhams (1 dollar = 9 dirhams).

Pour la réalisation de ce projet, deux nouvelles mesures ont été également annoncées. La première concerne un nouveau dispositif de formation-insertion comportant désormais l'assurance de la couverture sociale aux bénéficiaires des contrats "Idmaj". Ce programme permet aux jeunes diplômés de développer leurs compétences à travers une première expérience professionnelle et permettre aux entreprises d'enrichir leurs ressources humaines à travers la prise en charge par l'Etat de 12 mois de couverture sociale (CNSS) en cas de recrutement du stagiaire à l'issue du stage de 24 mois.

Lorsque l'entreprise signera un CDI (contrat à durée indéterminée) avec un jeune chercheur d'emploi, l'Etat s'engage à payer la part patronale des cotisations CNSS durant une année. La deuxième mesure est sous forme d'un contrat d'intégration professionnelle des jeunes diplômés en difficulté, prévoyant une formation-intégration sur 6 à 9 mois.

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Si au terme de la formation, l'entreprise signe un CDI avec le jeune demandeur d'emploi, l'Etat versera à l'entreprise en question une indemnité d'une valeur de 25.000 dirhams. Ce montant est destiné à couvrir les frais de formation et les indemnités de stage que le recruteur aura versé au stagiaire. Les deux mesures visent essentiellement à renforcer l'employabilité des jeunes chômeurs titulaires d'une licence universitaire générale.

Rappelons que le Maroc instaurera bientôt un projet d'indemnisation pour perte d'emploi qui pourrait atteindre jusqu' à 70% du salaire perçu par le bénéficiaire avant la perte de celui-ci.

Selon Jamal Rhmani, "l'instauration de cette indemnité s'inscrit dans le cadre de l'accompagnement aussi bien du salarié mis en chômage pour des raisons extérieures à sa volonté, que des entreprises en difficulté". La mesure qui ne devrait pas dépasser le montant du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) marocain, serait accordée pour une durée de six mois.

D' après une note d'information du Haut Commissariat au Plan (HCP), institution marocaine de prospective, d'analyse et de prévision économique, en charge du système national de production statistique,  relative à la situation du marché du travail, le taux de chômage au Maroc a atteint 8,7% au 2ème trimestre 2011, en hausse de 0,5 point par rapport à la même période de l'année précédente. Entre le 2ème trimestre 2010 et la même période de 2011, le nombre de chômeurs a augmenté de 66.000, précise le HCP.  

Le taux de chômage a ainsi augmenté de 0,8 point en milieu urbain pour atteindre 13,5% et de 0,3 en milieu rural totalisant 3,6%, indique le HCP, soulignant que cette augmentation a été particulièrement notable en milieu urbain parmi les jeunes de 15 à 34 ans (+2,4 points), les femmes (+ 2points) et les diplômés (+1,3 point).

 En 2010, l'économie marocaine a créé 120.000 postes d'emploi en 2010, permettant au taux de chômage de se stabiliser à 9,1%. En matière d'emploi, 131.000 postes d'emplois rémunérés ont été créés (66.000 dans les villes et 65.000 les campagnes), alors que l'emploi non rémunéré a diminué de 11.000 postes, résultat d'une perte de 14.000 postes en milieu rural et d'une création de 3.000 postes en milieu urbain.