Le schéma de cette stratégie prévoit la réalisation d'un taux de croissance moyenne de 6,3%, d'un revenu par tête d'habitant de 9.746 dinars (environ 6.800 USD), outre la création de 500.000 emplois additionnels, dont 300.000 parmi les diplômés universitaires, ce qui réduit de 10,5% le taux de chômage en 2016.
Annoncée lundi dans un communiqué de la Cellule d'information du Premier ministère, cette stratégie tend à apporter les réformes nécessaires sur les court et moyen termes.
D'après le communiqué, cette stratégie comporte un programme d'urgence qui se veut capable d'intensifier la création d'emplois favorisant le recrutement exceptionnel de 30.000 jeunes dans le secteur public, le lancement de projets dans les TIC dans le cadre du partenariat public-privé, la promotion du développement régional à l'aide d'une enveloppe additionnelle du budget de l'Etat affectée aux régions de l'intérieur, outre l'impulsion de l'investissement privé.
Selon cette stratégie, le secteur public aura à sa charge la création de 100.000 emplois, essentiellement au cours de la période (2012-2014), dans l'attente de stimuler les créations d'emplois par le secteur privé.
Ces estimations sont appelées à croître, si les conditions d'une reprise plus rapide sont réunies. Le nombre d'emplois à créer pourrait ainsi atteindre 575.000 et le taux de chômage pourrait encore baisser de 2 points pour être ramené à 8,5%.
"Urgence", "Transition" et "Emergence", telles sont les trois phase explicitées par le schéma de croissance de la stratégie proposée au prochain gouvernement tunisien.
La première phase se veut en mesure de "répondre aux besoins à court terme au cours des mois restants de 2011 et de l'année 2012, en termes de soutien aux régions et à l'emploi, de soutenir les entreprises et de rétablir les équilibre économiques et financiers pour préparer la phase suivante".
Quant à la phase "Transition", elle repose sur la reprise d'un rythme de croissance supérieur à 5% tout en se rapprochant de 6% durant les années 2013 et 2014. Pour ce qui est de la dernière phase "Emergence", il sera question d'engager un processus de convergence avec les pays développés à partir de 2015, en ciblant des niveaux de croissance supérieurs à 7%.
Sur le moyen terme, la stratégie proposée par le gouvernement a pour objectif d'élaborer un nouveau modèle de développement pour la Tunisie prônant la prospérité et la justice sociale.
La stratégie ambitionne, par ailleurs, à assurer la transition de l'économie tunisienne vers une économie innovante et à forte valeur ajoutée, ancrer l'initiative privée, conforter l'intégration de l'économie à l'international, concrétiser la justice sociale et l'égalité des chances.
