Maroc : Le projet de budget 2012 bientôt devant le Parlement

Afriquinfos Editeur
4 Min de Lecture

Selon le ministre marocain de l'Economie et des Finances, M. Salaheddine Mezouar, le secteur non agricole a réalisé un taux de croissance de plus de 5,1% au premier semestre de l'année en cours. Le ministre a ajouté que le projet vise, essentiellement, la concrétisation du modèle économique marocain fondé sur l'augmentation de la croissance, la poursuite des grandes réformes et l'amélioration des équilibres sociaux, tout en veillant à la stabilité du cadre macroéconomique.

Le ministre a fait état également d'une nette amélioration des autres indicateurs économiques. Le responsable marocain a expliqué que la loi de Finances 2012 table sur un taux de croissance oscillant entre 4,7% et 5,2% (5 à 5,5%pour le secteur non agricole) , un taux d'inflation de 2% et un baril de pétrole de 100 dollars. L'inflation moyenne globale en 2010 s'est maintenue à un niveau très modéré de 1%.

En 2011, une bonne campagne agricole et le maintien des prix de certains produits pétroliers et alimentaires malgré l'augmentation des prix internationaux, devraient aider à limiter l'augmentation de l'indice des prix à environ 1%. Le crédit à l'économie a progressé de 7,4% en 2010. D'après le responsable gouvernemental, face aux incertitudes de l'économie mondiale, il était primordial de soutenir la demande intérieure.

- Advertisement -

En 2012, l'investissement public va augmenter de 8 milliards de dirhams de plus afin de maintenir et soutenir la croissance, a-t- il annoncé, ajoutant que la Loi de finances 2012 table sur une croissance autour de 4,8%, une inflation de 2%, un baril de pétrole de 100 dollars et un déficit qui sera circonscrit autour de 4 %.

Autrement dit, le gouvernement marocain veillera à la gestion des problèmes que connaît l'économie nationale en raison de la conjoncture mondiale difficile, notamment à travers la Caisse de compensation qui absorbe des fonds importants afin de préserver le pouvoir d'achat des citoyens.

Il faut rappeler dans ce sens que les pouvoirs publics marocains ont géré, au cours de cette année, deux grandes difficultés à savoir la subvention de la Caisse de compensation pour régler la facture à la place du citoyen et le dialogue social avec tout ce qui en découle comme engagements financiers considérables auxquels aucun autre gouvernement n'a fait face.

Ainsi, le déficit budgétaire pourrait atteindre 5% à 6% du PIB dû à une hausse des dépenses de 3% du PIB par rapport au budget 2011, qui résulterait principalement de l'augmentation des charges de compensation des prix des produits pétroliers et certains produits alimentaires.

Dans ce sens, les charges de compensation qui seraient de l'ordre de 40 milliards de dirhams pour l'année prochaine, affirme le ministre marocain de l'Economie et des Finances qui ajoute que les efforts exceptionnels déployés par le gouvernement en ce qui concerne les augmentations résultant du dialogue social et leur impact sur la masse salariale dépasseront les 95 milliards de dirhams en 2012.