Le Maroc connaît des difficultés financières

Afriquinfos Editeur
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M. Naciri a affirmé que le Maroc ne connaît pas de crise financière puisque son économie est parvenue à maintenir un taux de croissance élevé malgré une conjoncture difficile marquée par la hausse vertigineuse des prix des matières premières et la crise des marchés financiers.

Selon le ministre marocain de l'Economie et des Finances, M. Salaheddine Mezouar, le secteur non agricole a réalisé un taux de croissance de plus de 5,1% au premier semestre de l'année en cours. Le ministre, qui présentait devant un Conseil de gouvernement marocain les conditions d'exécution de la loi de finances 2011 à fin juin, a fait état également d'une nette amélioration des autres indicateurs économiques.

Le responsable marocain a expliqué que la loi de Finances 2012 table sur un taux de croissance oscillant entre 4,7% et 5,2% (5 à 5,5% pour le secteur non agricole), un taux d'inflation de 2% et un baril de pétrole de 100 dollars. L'inflation moyenne globale en 2010 s'est maintenue à un niveau très modéré de 1%.

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En 2011, une bonne campagne agricole et le maintien des prix de certains produits pétroliers et alimentaires malgré l' augmentation des prix internationaux, devraient aider à limiter l' augmentation de l'indice des prix à environ 1%. Le crédit à l' économie a progressé de 7,4% en 2010.

Durant les cinq premiers mois de 2011, la croissance du crédit s'est ralentie tandis que les ressources des banques ont été soutenues par la mobilisation de ressources de marché alors que les dépôts de la clientèle ont baissé.

D'après les chiffres fournis par M. Mezouar, les exportations ont, pour leur part, continué sur leur trend haussier avec une progression de 19,8%, y compris les ventes de phosphates et ses dérivés qui ont augmenté de 12,7%.

M. Naciri a toutefois souligné que le gouvernement marocain veillera à la gestion des problèmes que connaît l'économie nationale en raison de la conjoncture mondiale difficile, notamment à travers la Caisse de compensation qui absorbe des fonds importants afin de préserver le pouvoir d'achat des citoyens.

Il a rappelé que les pouvoirs publics marocains ont géré, au cours de cette année, deux grandes difficultés à savoir la subvention de la Caisse de compensation pour régler la facture à la place du citoyen et le dialogue social avec tout ce qui en découle comme engagements financiers considérables auxquels aucun autre gouvernement n'a fait face.

Ainsi, le déficit budgétaire pourrait atteindre 5½-6% du PIB dû à une hausse des dépenses de 3% du PIB par rapport au budget 2011, qui résulterait principalement de l'augmentation des charges de compensation des prix des produits pétroliers et certains produits alimentaires. Dans ce sens, les charges de compensation qui seraient de l'ordre de 40 milliards de dirhams pour l'année prochaine, affirme le ministre marocain de l'Economie et des Finances qui ajoute que les efforts exceptionnels déployés par le gouvernement en ce qui concerne les augmentations résultant du dialogue social et leur impact sur la masse salariale dépasseront les 95 milliards de dirhams en 2012.