Madagascar : échauffourées à l’ université polytechnique d’ Antananarivo

Afriquinfos Editeur
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Les étudiants ont érigé des barrages avant l’entrée de l’université de Vontovorona, pour empêcher les forces de l’ordre d’y entrer, mais ces derniers les ont enlevé et arrêté des étudiants.

Des bombes lacrymogènes ont été lancées à l’intérieur du campus universitaire tandis que deux étudiants ont été arrêtés et tabassés par les forces de l’ordre jeudi, mais ils ont été déjà relâchés selon le président de l’association des étudiants de la polytechnique d’Antananarivo, Toason Randrianantenaina.

Les médias locaux ont commenté que les forces de l’ordre n’ont pas respecté la franchise universitaire en stationnant leurs véhicules dans le campus et en lançant les bombes lacrymogènes à l'intérieur de la cité universitaire.  

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Le directeur de l'  Ecole Supérieure polytechnique d’Antananarivo, Philippe Andrianary est intervenu et a négocié aux forces de l’ordre pour quitter le lieu mais ces derniers parlent de rétablissement de l’ordre à Vontovorona.

Les manifestations des étudiants de Vontovorona ont commencé mercredi pour réclamer le remboursement des frais d' inscription d' environ cinq dollars ainsi que le paiement de leurs bourses d' études de trois mois, promis par le ministère de l' Enseignement Supérieur.

Il faut noter que jusqu' à la rédaction de la dépêche, le ministère concerné n’a pas encore réagi à ce problème alors que les autres universités comme celle de Fianarantsoa, 410 km au sud de la capitale, et les étudiants en quatrième année de l’université d’Antananarivo, ne prennent pas encore fin.

Les grèves des étudiants à l’université de Toliara, 950 km au sud-ouest de la capitale, ont failli tourner au pire sans l’intervention du Premier ministre de la transition, le général Camille Vital, et le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Zafera Rabesa Antoine.

Un haut fonctionnaire du gouvernement de la transition a dit à Xinhua que ce ne sont pas tous les étudiants des universités publiques à Madagascar qui font les grèves, mais il faut rappeler que chaque crises politiques qui ont marqué l' histoire de Madagascar, ont toujours commencé par les grèves des étudiants à l' Université, en partant par réclamation de paiement des bourses d' études et en finissant par descente massives dans la rue.

 Ce haut fonctionnaire qui a demandé son anonymat a indiqué que le gouvernement de la transition ne devrait pas sous estimer ces grèves des étudiants parce que cela vont intensifier les grèves des douaniers, du syndicat des fonctionnaires et des agents forestiers, qui ne sont pas encore résolues.