Le Maroc introduit l’alcootest en septembre prochain

Afriquinfos Editeur
4 Min de Lecture

Selon le ministre marocain de l'Equipement et des Transports, Karim Ghellab, les éléments de la Sûreté et de la Gendarmerie Royale du Maroc utiliseront à partir du mois de septembre des alcootests pour mesurer le taux d'alcool dans l'air expiré des chauffeurs suspects.

La direction générale de la Sûreté nationale avait déjà acquis en 2010 quelque 30 éthylomètres qui vont donner le taux d'alcool exact dans le sang, ainsi que 200 éthylotests pour savoir si un conducteur a dépassé ou non la dose limite.

Ces outils vont permettre de réaliser pas moins de 200.000 contrôles. De même, une opération est actuellement en cours pour l'acquisition de 100 éthylomètres supplémentaires qui seront partagés à parts égales entre les services marocains de police et de la gendarmerie.

- Advertisement -

D'après des responsables du ministère marocain de l'Equipement et des Transports, une trentaine de brigades sera placée dans un premier temps dans les grandes agglomérations urbaines. Dans un second temps, 50 brigades seront placées dans les autres villes et une cinquantaine sur les axes routiers.

Pour accompagner la mise en oeuvre des alcootests, le ministère marocain de l'Equipement et des Transports, en collaboration avec le Comité national de prévention des accidents de la circulation ( CNPAC) lancera une vaste campagne de communication qui devrait débuter après le mois de Ramadan.

A noter que le code de la route marocain, entré en vigueur le 1er octobre 2010, a prévu que la conduite sous l'effet de l'alcool soit passible d'une peine d'emprisonnement allant de 6 mois à 1 an et/ou de 5.000 à 10.000 DH d'amende.

Ces sanctions sont assorties d'une suspension du permis de conduire pour une durée variant entre 6 mois et 1 an. En cas de récidive, l'amende et les autres sanctions sont doublées. Dans un but préventif, tout conducteur peut être contrôlé à l'alcootest et ce à tout moment.

Par ailleurs, si l'alcootest ou l'éthylotest constitue un instrument préventif qui permet de déceler la présence de l'alcool dans le sang par le biais de l'air expiré, l'infraction doit être confirmée par l'éthylomètre ou par une prise de sang.

Autrement dit, le conducteur devra dans un premier temps souffler dans un éthylotest et s'il se révèle positif, il faudra alors recourir à l'éthylomètre, qui permet de mesurer avec précision la teneur d'alcool dans le sang.

Ainsi un conducteur ne peut être soumis à l'éthylomètre que lorsque les épreuves de dépistage (alcootests ou éthylotests) permettent de présumer l'existence d'un état alcoolique.

Rappelons que le code marocain de la route a également prévu qu' en plus des mesures préventives et répressives, d'autres mesures de contrôle automatique fiables et crédibles dont l'utilisation de radars fixes et mobiles automatiques pour la détection des excès de vitesse, l'une des causes majeures des accidents.

Près de 1.000 radars devront couvrir d'ici 2012 l'ensemble des villes et des routes nationales du Maroc. Aussi, 350 radars mobiles, d'une nouvelle génération qui garde la traçabilité, seront bientôt acquis.

Désormais, toutes les données seront enregistrées. Dans les ronds points, des cameras et des radars au niveau des feux tricolores seront installés pour enregistrer les contraventions.