Rassemblement pour l’unité au Caire

Afriquinfos Editeur
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La foule regroupée sur cette place, épicentre des 18 jours de manifestations qui ont forcé l'ex-président Hosni Moubarak à démissionner, appelait à "l'unité et à la volonté de la population " sans se laisser affaiblir par le soleil brûlant.

"Le peuple égyptien et l'armée sont unis" criait la foule.

Un prêcheur sur la place a appelé les Égyptiens à s'unir et à se tenir aux côtés du conseil militaire suprême jusqu'à ce qu'il transfère le pouvoir à un président élu.

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Malgré un accord entre les différents groupes, des craintes apparaissent sur de possibles tensions entre les groupes islamistes et qui campent sur la place depuis le 8 juillet.

"Les Égyptiens veulent une place vide", criait un groupe de salafistes, en référence à une fin de cette occupation prolongée de la place, tandis que d'autres manifestants scandaient "les Égyptiens veulent purger le régime", appelant à davantage de réformes. Certains manifestants appelaient à la démission du conseil suprême.

"Mais le conseil suprême est le seul espoir pour la stabilité de l'Égypte jusqu'aux élections présidentielles", a déclaré à la télévision publique le porte-parole salafiste Abd-Elmenem el- Shahat.

Les manifestations de ce vendredi ont été marquées par la participation des Frères musulmans et des salafistes.

Environ un demi-million de salafistes ont rallié la manifestation "pour la volonté et l'unité de la population" dans tout le pays ce vendredi, a rapporté l'agence officielle MENA, citant un responsable d'un groupe salafiste sur la place Tahrir. Les salafistes ont exprimé leur soutien total au Conseil suprême des forces armées, qui a pris le pouvoir le 11 février.

Ce rassemblement survient à l'approche du procès de M. Moubarak et de ses deux fils, qui doit avoir lieu au Caire le 3 août.L'ex-ministre de l'Intérieur Habib el-Adli et six de ses conseillers, dont un homme d'affaires en cavale, seront jugés avec M. Moubarak. Ils sont accusés de meurtre de manifestants et de corruption.

Les manifestants réclament une accélération des procès des responsables corrompus de l'ancien gouvernement et une purge des représentants de l'ancien régime qui subsistent actuellement dans les institutions publiques.