«Cette politique va définir les objectifs et les orientations stratégiques en matière de logement, les programmes à réaliser avec le secteur privé ainsi que les stratégies de mise en œuvre de ces programmes, les cadres institutionnels, législatifs et organisationnel », a précisé le ministre de l'Aménagement du territoire, Hajo Andrianainarivelo lors de l'atelier.
Les projets initiés par la Haute Autorité de Transition (HAT) actuels vont être recadrés à partir cette politique dont les projets sur les logements sociaux, les logements des fonctionnaires, ainsi que les dortoirs dans les cités universitaires.
Afin de donner plus de logements décents aux malgaches, la politique nationale du logement va régler également les problèmes liés aux attributions du titre foncier pour la sécurisation foncière qui permettra aux ménages malgaches de combler leurs besoins de construction d'habitat suivant les normes juridiques.
Quatre thèmes ont été abordés, à savoir l'accès et la production de logement, le financement et l'environnement juridique.
Notons qu'en 2006, l'Etat malgache a déjà mis en place une politique nationale de l'habitat mais selon le ministre de la HAT, « cette nouvelle politique du logement se démarquera de celle-ci car elle traitera à fond les problématiques du logement en abordant les détails sur les infrastructures de viabilisation, les équipements collectifs et l'aménagement foncier ».
Selon le rapport de profil urbain national financé par des Nations Unies sur l'habitat (UN Habitat), près de 72% des malgaches vivent actuellement dans les bidonvilles. L'Enquête périodique auprès des ménages (EPM 2010), affirme que «la surface moyenne des logements dans la commune urbaine d'Antananarivo est de 31 m² et que le 1/4 des logements se trouvent dans une situation précaire donc sans eau, insalubres et en matériaux de récupération».
