Madagascar : contrôle renforcé pour lutter contre le trafic illicite de bois de rose

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Selon le communiqué, le Premier ministre de la transition, Camille Vital, a réuni mercredi tous les responsables concernés dans l'application de la loi interdisant l'exploitation de bois de rose à Madagascar, entre autres les ministres de l'Environnement, des Finances, de la Justice, de la Défense nationale et de la Sécurité intérieure, la gendarmerie, la douane, l' Agence portuaire, maritime et fluviale (APMF), les compagnies maritimes et fluviales, les compagnies de cabotage et les transitaires.

Lors de cette réunion, le Premier ministre a réitéré à ses invités d'appliquer le décret 2010-141 du 24 mars 2010, interdisant "l'exploitation, la coupe, le transport, la commercialisation et l'exportation de bois de rose et de bois d'ébène".  

Par conséquent, il a été décidé que tous les matériels utilisés pour le transport de bois de rose, à savoir les camions, les boutres, les canots, les bateaux et les conteneurs, seront saisis. Les transporteurs sont désormais appelés à ne plus accepter ce type de marchandise.

De son côté le ministre de l'Environnement et des Forêts, le général Herilanto Raveloharison, a confirmé qu'aucun agrément d'exportation ni autorisation de transport de bois de rose ne peut être délivré à aucun moment. Il a indiqué qu'un agent de son ministère sera détaché auprès des ports de Toamasina à Vohémar afin de surveiller tout mouvement suspect des conteneurs.

Des vedettes rapides de la gendarmerie seront mobilisées pour surveiller le canal des Pangalanes sur le littoral est du pays et les côtes nord-est de la grande île. Aucun transport maritime n'est autorisé pendant la nuit sur le circuit nord-est du pays et le contrôle sur la route nationale n° 5 reliant Maroantsetra et Toamasina sera stricte.

"Les enquêtes déjà entamées sur les trafics illicites de bois de rose seront intensifiées parce que personne n'est au-dessus de la loi, ni les membres du Parlement ni le chef du gouvernement", a déclaré Camille Vital.

Pour les six conteneurs de bois de rose venant de Madagascar saisis à Maurice le mois dernier, neuf personnes, y compris un membre parlementaire de la transition, ont été placées sous mandat de dépôt, mais les confrères de ce dernier demandent l'immunité parlementaire pour lui.

Plusieurs critiques existent également partout dans le monde contre le pouvoir de la transition, parce que l'exploitation du bois de rose a commencé en 2005 selon les analystes, mais depuis l'arrivée au pouvoir de la Haute autorité de la transition (HAT) en mars 2009, le trafic illicite de ce bois précieux a pris son ampleur.