Le Maroc et la France appellent à un pacte énergétique euro-méditerranéen

Afriquinfos Editeur
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"Nous appelons les pays de l'Union pour la méditerranée à s'engager dans un pacte énergétique euro-méditerranéen, seul à même de relever les défis qui nous sont posés et de maximiser nos potentialités dans un indispensable esprit de co-développement", ont souligné les ministres français et marocain de l'énergie dans une déclaration commune.

"Nous sommes de véritables partenaires du plan solaire marocain. C'est un plan extrêmement ambitieux, qui sera la clé de voûte pour le plan solaire méditerranéen ", a indiqué à la presse, le ministre français de l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie numérique, Eric Besson, actuellement en visite au Maroc, dans le cadre du partenariat politique et économique entre les deux pays.

Pour sa part, la ministre marocaine de l'Energie et des Mines, Mme Amina Benkhadra, a affirmé que " l'intégration dans l'espace euro-méditerranéen constitue une pièce maitrisasse de la stratégie énergétique du Maroc ".

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"Fort de sa position géographique privilégiée, le Maroc compte bien jouer son rôle de pivot dans l'interconnexion électrique euro-méditerranéenne et la construction d'un marché énergétique entre les deux rives de la méditerranée", a-t-elle ajouté.

L'accélération du financement du plan solaire marocain pour installer 20 GW de capacité électrique nouvelle au nord et à l'est de la méditerranée, l'achèvement d'ici 2020 de la boucle électrique méditerranéenne en renforçant les interconnexions nord sud et sud-sud, ainsi que l'organisation des coopérations technologiques pour la création de filière industrielles euro-méditerranéenne des énergies propres et des réseaux électriques.

Le projet marocain d'énergie solaire se décompose en 5 sites, qui seront réalisés d'ici à 2020 à Ouarzazate (500 mégawatts), Laâyoune, Boujdour (Sahara occidental), Tarfaya (au sud d'Agadir) et Ain Beni Mathar (à l'est de Fès, centre).

L'ensemble s'étendra sur une superficie de 10.000 hectares. Une fois réalisé, ce projet permettra une économie annuelle d'un million de tonnes de pétrole, soit près de 500 millions de dollars, et évitera au Maroc l'émission de 3,7 millions de tonnes de Co2 par an. En 2020, lorsque ce programme sera opérationnel, sa production représentera 42% des besoins électriques du Maroc.