Six conteneurs pleins de bois de roses saisis au nord-est de Madagascar

Afriquinfos Editeur
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Le trafic a été découvert vendredi par le service de contrôle composé des ingénieurs forestiers, des militaires, des polices et des gendarmes, mis en place récemment par le ministère de l'Environnement et des Forêts.

Le directeur général du port de Vohémar, Andrianatoro Jocelyn, a indiqué que le propriétaire de ces conteneurs, la société Mamilaza résidant à Sambava, sur la côte nord-est du pays, a fait une fausse déclaration sous prétexte de pierre industrielle quartz.

Le camion transportant les conteneurs appartiendrait à un indo-pakistanais résidant à Sambava. Le propriétaire des conteneurs a été déjà contacté par téléphone, mais reste injoignable, a dit le receveur de douane à Vohémar, Ernest Be.

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Les six conteneurs ont été déjà prêts à s'embarquer dans un navire nommé KIARA à destination de transit vers l'île Maurice après avoir échappé à tout contrôle, a dit le responsable douanier.

Le trafic illicite des bois précieux continue encore à Madagascar, alors que l'enquête concernant les bois de rose exportés illicitement à Maurice il y a quelques semaines est en cours, écrouant neuf personnes et déclenchant la grève des douaniers.

Cinq catégories de bois existent à Madagascar. La première catégorie concerne les bois spéciaux comme les "Hazomalagny", "Komanga", et "Masonjoany", qui ne peuvent être ni coupés ni vendus pour leurs endémismes, tandis que la deuxième catégorie classifie les bois de menuiseries fines à savoir le palissandre, le bois de rose et le bois d'ébène.

Le ministre malgache de l'Environnement et des Forêts, le général Herilanto Raveloharison, a dit que l'exploitation du palissandre est autorisée à Madagascar, mais cette autorisation est suspendue jusqu'à nouvel ordre parce que ce bois est en voie de disparition dans le pays.

Par contre, "l'exploitation, la coupe, le transport, la commercialisation et l'exportation de bois de rose et de bois d'ébène sont interdits. Toutes personnes s'adonnant à la coupe, à l'exploitation et à l'exportation des bois de rose et d'ébène sont passibles de poursuites pénales", stipule le décret 2010-141 du 24 mars 2010 régissant les bois précieux.