Madagascar vend sa société de sucrerie

Afriquinfos Editeur
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Le ministre d'Etat chargé de l'Economie et de l'Industrie, Pierrot Rajaonarivelo, a dit que le conseil d'administration de la Sirama a décidé le 8 juin dernier de vendre les 68 % de ses actions au secteur privé et de céder les 32 % à l'Etat malgache.

En effet, le ministre a expliqué que les deux sites de la Sirama, à savoir Brickaville et Nosy Be, ne sont plus actifs depuis plusieurs années. « Ces deux sites ont généré environ 32 milliards d'Ariary de pertes pour l'Etat malgache reparties en 11, 5 milliards d'Ariary des fournisseurs, 18 milliards d'Ariary de la caisse nationale de la prévoyance sociale (CNAPS) et 3 milliards d' Ariary des anciens employés de la société (1 dollar vaut environ 2000 Ariary) ».

Les experts de Sirama et l'economic development board of Madagascar (EDBM) étudient actuellement la faisabilité d'un appel d'offres international pour concrétiser la vente.

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Le ministre d'Etat chargé de l'Economie et de l'Industrie a fait savoir que les 212 ha de terrain appartenant à la Sirama à Nosy Be seront transformés en site touristique mais en respectant le plan d'urbanisme de la ville de Nosy Be.

L'Etat malgache prévoit également d'autres exploitations pour les 694 ha de terrain de la Sirama, qui reste actuellement infructueux, afin de générer des revenus à la population locale.

Avec ses quatre sites, dont Ambilobe, Brickaville, Namakia et Nosy Be, Sirama produisait chaque année 119.000 tonnes de sucre, 100.000 hl d'alcool pur et 400 tonnes de levure mais la levurerie ne fonctionne plus depuis 1988 à cause de non respect des normes de qualité.

Seuls Ambilobe et Namakia sont opérationnels actuellement mais en location gérance à une société chinoise dénommée « Complant », qui donne à l'Etat malgache environ 3,5 millions de dollars par an, ce qui représente un revenu net d'environ 5% de leurs chiffres d'affaires.

Les sites d'Ambilobe et Namakia, ont fonctionné depuis quatre ans mais ne produisent que moins de 20.000 tonnes de sucre par an en moyenne alors que la capacité optimale des deux sociétés réunies est de 140.000 tonnes.

Selon les experts malgaches en économie, l'insuffisance des industries à Madagascar est parmi les facteurs de la pauvreté de cette grande île très riche en ressources naturelles.