Madagascar : sept personnes derrières le trafic illicite de bois de rose en prison

Afriquinfos Editeur
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Un inspecteur et un agent de douane, un responsable auprès d' une société transitaire et des simples citoyens ont été arrêtés depuis samedi suite à une investigation du bureau indépendant anti- corruption (Bianco), a dit le ministre de l'Environnement et des Forêts, le général Raveloarison Herilanto.

Six conteneurs de bois de rose venant de Madagascar ont été saisis par la douane mauricienne, la semaine dernière. Le bateau a pu quitter la grande île, et est passé à Maurice le 19 juin dernier pour rejoindre La Réunion le 20 juin, mais le trafic a été déjoué par la douane mauricienne quand les conteneurs ont été passés au scanner.

La déclaration de ces bois aurait été faite auprès de la douane malgache à Antananarivo sous forme de trois conteneurs de haricots secs, deux conteneurs de cornes de zébus et un conteneur de produits halieutiques. Et les six conteneurs ont pu traversé les 360 kilomètres reliant la capitale au port de Toamasina alors que la police de cette route nationale est très célèbre pour sa fermeté.

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 « Il y a forcément de la corruption pour que six conteneurs de bois de rose puissent quitter librement le pays comme ce qui a été le cas », a affirmé le ministre en ajoutant que le Bianco va prouver si les suspectés ont déjà une habitude de faire ce genre de trafic.

Le journal Midi Madagasikara a commenté que seuls les petits exécutants sont, jusqu'à présent, punis par la justice, dans cette affaire de bois de rose.

En effet, Global Witness, une ONG spécialisée dans la lutte contre le pillage des ressources naturelles des pays en développement, a dévoilé dans son rapport en octobre 2010 que le trafic de bois de rose représente une valeur marchande de 800.000 dollars par jour.

Global Witness soupçonne qu'« une sérieuse négligence de la part des autorités chargées de l'application de la loi, sinon une complicité active avec les trafiquants de bois illicites ».

L'année dernière, le ministère de l'Environnement et des Forêt a sorti un décret portant sur l'interdiction de l'exploitation illicite des bois de rose et a mis en place récemment un service de contrôle composé des ingénieurs forestiers, des militaires, des polices et des gendarmes, pour assainir et sécuriser ces bois précieux, mais les trafics continuent clandestinement.