La RDC et l’Afrique du Sud interpellent la HAT

Afriquinfos Editeur
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Le président de la République démocratique de Congo (RDC) Joseph Kabila, et celui de l'Afrique du Sud Jacob Zuma, ont interpellé la Haute Autorité de Transition (HAT) malgache d'appliquer la décision de la Communauté de développement de l' Afrique Australe (SADC) du 12 juin dernier à Sandton, apprend-on de sources concordantes.

Suite à la déclaration du président de la HAT, Andry Rajoelina et celle des Forces Armées malgaches la semaine dernière, concernant le refus du retour de l' ancien président malgache, Marc Ravalomanana au pays, Jacob Zuma et Joseph Kabila "ont déploré le refus des autorités de transition d' appliquer cette feuille de route ; alors que le Sommet de la SADC qui s' est tenu en début de ce mois de juin demandait à la HAT de permettre à tous les Malgaches en exil pour des raisons politiques de retourner au pays sans condition, y compris Marc Ravalomanana", a indiqué le "Journal de Madagascar".

"Les deux Chefs d'État ont noté avec regret la déclaration de la HAT de Madagascar dans laquelle elle n'a pas accepté la décision de la SADC au Sommet extraordinaire, en ce qui concerne l' application de la Feuille de route", a rapporté le quotidien l' Express de Madagascar.

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Le quotidien Midi Madagascar a rapporté les propos des deux présidents africains à l'issue de la réunion du 21 juin à Lumbumbashi, en indiquant que "la HAT doit prendre en compte la décision du sommet de Sandton, à placer l'intérêt des Malgaches au-dessus de tout en vue de permettre au pays de retourner à l'ordre constitutionnel et retrouver sa place dans le concert des nations".

Rappelons que pour sortir Madagascar de la crise politique qui a débuté depuis décembre 2008, Andry Rajoelina a déjà signé des Accords avec les trois anciens présidents malgaches dont Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Zafy Albert en 2009 à Maputo et à Pretoria mais qu’il a renié peu de temps après, en dirigeant tout seul le pays, en organisant un référendum constitutionnel le 17 novembre 2010 et en mettant en place la IVème république en décembre de la même année.