Cette position de l'UE a été réaffirmée par le ministre hongrois des Affaires étrangères, Janos Martonyi, devant la presse à l'issue de la 6e réunion du Conseil d'association Algérie-UE, organisée lundi à Luxembourg.
"Les événements récents ont montré à quel point il était urgent de relancer la coopération et l'intégration régionales", a affirmé M. Martonyi, à propos de la région du Maghreb, lors de cette réunion.
Mandaté par Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, le ministre hongrois des AE représentait l'UE à la réunion du Conseil d'association, présidé cette année par l'Algérie, qui était représentée par Mourad Medelci, ministre algérien des AE.
Rappelant que les événements de politique de voisinage dans les pays du sud de la Méditerranée représentaient des défis importants aussi bien pour l'Algérie que pour l'UE, M. Martonyi a indiqué que la réunion offrait une bonne occasion de s'entretenir non seulement des détails de la coopération mais également de la situation en Tunisie, en Libye et au Maghreb.
M. Martonyi a souligné que l'UE collaborait avec des organisations oeuvrant dans la région, telles que l'Union africaine, la Ligue arabe, l'Organisation de la conférence islamique et les Nations Unies afin de gérer la situation en Libye.
Se félicitant de ce que les pays du Maghreb apportent de plus en plus fréquemment leur contribution à la recherche de solutions aux problèmes de la région du Sahel, M. Martonyi a indiqué que l' UE avait pour objectif à court terme de renforcer la sécurité tandis qu'à long terme, son but consistait à éradiquer la menace que représente Al-Qaïda.
Participant également à la réunion, Stefan Füle, commissaire européen en charge de l'élargissement et de la politique de voisinage, a abordé, devant des journalistes, la question du renouveau de la politique de voisinage. "Sur la base de la communication de la Commission du 25 mai, nous proposons à nos partenaires des coopérations adaptées aux besoins, aux ambitions et aux objectifs de ces pays", a déclaré M. Füle.
Le chef de la diplomatie algérienne a salué la nouvelle approche de la Commission européenne, estimant que la politique de l'Union avait été trop rigide par le passé, laquelle traitait tous les pays de la même manière. «Le pragmatisme et le développement des relations personnelles ont été intégrés dans la nouvelle politique de voisinage de l'Union», a indiqué M. Medelci.
Visant à mettre en place des relations basées sur la réciprocité et le partenariat, l'accord d'association entre l’Union européenne et l'Algérie est entré en vigueur en 2005.
En vertu de cet accord, les deux régions entretiennent un dialogue politique régulier et collaborent dans le domaine de l’économie et des finances, ainsi sur certaines questions de politique sociale, notamment dans le domaine de l'éducation, de l’emploi et des affaires intérieures.