Les deux parties, lors de leurs négociations dans la capitale éthiopienne Addis Abeba, se sont entendues sur le déploiement d'une force éthiopienne à Abyei selon l'accord signé entre elles, à condition que la force éthiopienne ne soit pas commandée par la Mission des Nations Unies au Soudan (UNMIS).
"Cet accord est transitoire jusqu'à ce qu'un accord final sur Abyei soit atteint", a déclaré Al-Dirdiri Mohamed Ahmed, officiel du NCP en charge du dossier d'Abyei, à Xinhua par téléphone depuis Addis Abeba.
"L'accord a répondu à nos inquiétudes au NCP et a réaffirmé qu'Abyei appartient au nord. La décision du président Omar al- Béchir sur la dissolution de l'ancienne administration d'Abyei a également été acceptée en plus de la formation d'une autre plus équilibrée en partenariat avec le NCP et le SPLM", a-t-il ajouté.
Il a poursuivi que "l'accord stipule la formation d'une police communautaire représentant les groupes de population de la région et le retrait des deux forces, les Forces armées soudanaises (SAF) et l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA). L'accord prévoit également le retrait des troupes du SPLA vers la frontière du 1er janvier 1956 au sud".
Le 21 mai, les SAF ont pris le contrôle d'Abyei en réponse à une attaque lancée par le SPLA contre un convoi des SAF. Ces affrontements ont fait 22 morts parmi les soldats des SAF.
Un référendum sur Abyei devait être organisé le 9 janvier 2011, en même temps que celui sur le Sud Soudan, mais a été reporté suite à un différend entre le NCP et le SPLM sur les personnes ayant le droit de voter à ce référendum.