Maroc: Accueil favorable national et étranger au projet de constitution

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Les différentes forces nationales ont ainsi exprimé leur soutien à ce projet, qui sera soumis à référendum le 1er juillet, et ont estimé qu'il constitue un tournant décisif dans l'édification démocratique et un jalon essentiel sur la voie de la consolidation d'un Etat moderne garantissant la dignité de ses citoyens et la stabilité de ses institutions.

Pour ces partis, syndicats, associations et instances académiques, le projet de constitution apporte une nouvelle configuration sur des bases solides de l'Etat de droit et des institutions, susceptibles de favoriser l'émergence d'un régime démocratique solide et équilibré et de doter le Royaume d'une nouvelle génération de droits qui lui permettent de relever les défis politiques, économiques et sociaux.

Ce nouveau texte place le pays dans la perspective d'une monarchie parlementaire et jette les bases d'un Etat moderne, ouvrant la voie à des réformes politiques profondes, s'érigeant ainsi comme un saut qualitatif dans l'histoire moderne du Maroc.

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Des appels à la mobilisation générale ont été lancés par les forces nationales pour expliquer les nouvelles dispositions et les nouveaux acquis qu'elles comportent et qui visent à faire entrer le Maroc de plain-pied dans une nouvelle ère démocratique.

Pour leur part, les citoyens marocains ont favorablement accueilli et soutenu cette nouvelle initiative de réforme constitutionnelles et sont sortis en masse dans plusieurs villes du royaume pour exprimer leur adhésion au projet de la nouvelle constitution et aux réformes proposées.

Loin de rester en rade, la communauté marocaine à l'étranger a exprimé son soutien au projet, soutenant que les nouveaux amendements vont permettre au Maroc de rejoindre le club des pays démocratiques.

A l'échelle internationale, l'annonce du projet de la nouvelle constitution a été vivement saluée dans différentes capitales, ainsi que par plusieurs journaux internationaux et prestigieux centres de recherche.

Ainsi l'Union européenne a exprimé sa disposition à "soutenir les efforts du Maroc pour mettre en œuvre ces réformes profondes", qualifiant la nouvelle constitution d' "étape importante qui signale un engagement clair pour la démocratie et le respect des droits humains".

A Paris, le président français Nicolas Sarkozy a, dans un communiqué, salué les "avancées capitales", affirmant que la France "appuie pleinement cette démarche exemplaire".

Le président Sarkozy a estimé que les réformes annoncées dans le discours royal de vendredi constitueront des "évolutions institutionnelles majeures".

Le Souverain a reçu samedi un appel téléphonique du roi d'Espagne, Juan Carlos 1er, au cours duquel il a félicité le Souverain pour le discours adressé, vendredi soir, à la nation.

"Le Maroc cueille les fruits d'un engagement fort en faveur de la consolidation des institutions démocratiques entamée de longue date", estime, pour sa part, le think-tank américain Foreign Policy Research Institute (FPRI) dans une analyse publiée, dimanche, sur son site électronique.

La presse mondiale est également largement revenue à ces propositions d'amendement en y dédiant chroniques, analyses et éditoriaux mettant en relief le contenu du discours royal.

Dans ce cadre, le quotidien français "Le Monde" a réservé une bonne place en Une de son numéro daté de dimanche-lundi à la réforme de la Constitution, soulignant que le Souverain s'est présenté en "roi citoyen" dans ce discours, proposant "un nouveau contrat entre le peuple et la monarchie".

Sous le titre "Le roi du Maroc soumet à référendum une large réforme de la Constitution", le journal, qui consacre aussi une page entière à l'événement, a passé en revue les grandes lignes de la future loi fondamentale du Royaume qui consolide les piliers d'une "monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale, relevant que "la principale innovation réside dans la désignation d'un premier ministre issu du parti +arrivé en première position+ aux élections législatives, et non plus nommé par le souverain comme il l'entendait".

Pour «Le Figaro", qui a également publié en Une un article consacré à ce sujet sous le titre "Maroc: le Roi lance sa révolution politique", cette réforme constitutionnelle "inédite dans le monde musulman" fera "entrer le Maroc dans une nouvelle ère".

"Douze ans après son accession au trône, Mohammed VI a proposé, hier soir, au peuple marocain une transformation radicale du paysage politique du royaume", écrit le journal, qui affirme que " le Maroc entre dans une nouvelle ère avec l'annonce, par Mohammed VI, de la réforme de la Constitution" dans "un discours qui change la donne politique dans le royaume, en ouvrant la voie à une forme de monarchie parlementaire".

La presse des pays du Golfe s'est également intéressée au contenu du discours royal, considérant que ces amendements proposés "constituent les prémices de la consolidation de la monarchie constitutionnelle parlementaire, démocratique et sociale ".