Le président de la Haute Autorité de la Transition (HAT), Andry Rajoelina, a déclaré lors d'un point de presse tenu mardi vers la fin de l'après midi à Antananarivo, capitale malgache, qu'il refuse le retour à Madagascar de son prédécesseur Marc Ravalomanana, actuellement en exil en Afrique du Sud.
Trois points ont été soulignés par Rajoelina pendant le point de presse :
« Nous allons appliquer sans condition la feuille de route de la SADC (la communauté de développement de l'Afrique australe) », a dit le président de la HAT en indiquant que cette feuille de route a été déjà paraphée par les groupements politiques malgaches le 9 mars dernier.
« Concernant l'article 16 de la feuille de route, Marc Ravalomanana ne pourra retourner au pays que lorsque toutes les conditions seront réunies. Son retour amènera à des troubles. Mais lorsqu'il pourra revenir, la loi du pays sera appliquée à lui. Selon le droit international, les crimes de sang ne sont pas amnistiables », a exprimé Rajoelina en ajoutant que « concernant l'ancien président Didier Ratsiraka, il n'y a aucun problème ».
Le troisième point de la déclaration de Rajoelina, c'est sa détermination d'avancer aux élections. « Nous allons aider la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour avancer aux élections. Si la communauté internationale nous aide, tant mieux, sinon nous devons avancer ».
La SADC a organisé un sommet extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement à Sandton, Afrique du Sud, les 11 et 12 juin dernier. Elle a exigé le retour sans condition à Madagascar de l'ancien président malgache, Marc Ravalomanana. Dans l'article 16 de sa décision, « le sommet de Sandton exhorte la HAT à autoriser les personnes malgaches en exil pour des raisons politiques, à retourner dans le pays sans condition, y compris Marc Ravalomanana. »
Cette résolution de la SADC a été félicitée par les mouvances des trois anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, tandis que Andry Rajoelina, ne l'a pas appréciée.
