La déclaration a été faite conjointement mardi après-midi à Antananarivo, capitale malgache, par le chef d'état-major général de l'armée (CEMGAM), le général Ndriarijaona André, le commandant de la gendarmerie nationale, le général Razafindrakoto Bruno, et le directeur général de la police nationale, le contrôleur général Ranaivoson Désiré.
"Les forces armées s'opposent fermement au retour dans l'immédiat de l'ancien président Marc Ravalomanana pour préserver l'ordre et la sécurité", ont dit les dirigeants des forces armées malgaches dans leur déclaration.
"Les forces armées expriment leur détermination à prendre toutes les dispositions nécessaires pour la mise en oeuvre de la présente déclaration", ont-ils ajouté.
Il faut noter que ces trois dirigeants des forces armées ont été reçus mardi matin par le président de la Haute Autorité de la Transition (HAT), Andry Rajoelina.
Les forces armées malgaches sont composées de l'armée, qui est vouée à la défense du pays, la gendarmerie nationale, dont la vocation est la sécurité rurale et des missions spéciales, et la police nationale qui a été créée pour la sécurité urbaine.
La déclaration des forces armées a été faite quelques jours après le sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), qui s'est tenu à Sandton, Afrique du Sud, les 11 et 12 juin dernier, ait exigé le retour sans condition à Madagascar de Ravalomanana.
Cette résolution de la SADC a été félicitée par les mouvances des trois anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, tandis que les supporteurs de Andry Rajoelina ne l'ont pas appréciée.
Ravalomanana s'est exilé au Swaziland puis en Afrique du Sud depuis le 25 mars 2009, après avoir remis ses pouvoirs à un directoire militaire le 17 mars 2009 suite aux manifestations massives conduites par Rajoelina.
Quelques heures après avoir reçu le pouvoir de Ravalomanana, le directoire militaire a transféré la présidence du pays à Rajoelina, qui a déjà eu des impasses avec Ravalomanana depuis décembre 2008. Actuellement les impasses politiques se trouvent entre la HAT de Rajoelina, qui dirige le pays, et les trois mouvances, qui se trouvent dans l'opposition.
La communauté internationale, par le biais de la SADC, a mené des médiations plusieurs fois mais elles ont été toujours en échec. Les protagonistes ne peuvent pas se mettre d'accord sur les solutions trouvées par la SADC. Si les trois mouvances acceptent la solution, la HAT rejette et quand cette dernière accepte la solution de la SADC ce sont les trois mouvances qui refusent.