"Si Pansau Ntchama n'est pas impliqué véritablement dans cette attaque, pourquoi, entretemps, n'a-t-il pas tenu une conférence de presse clamé son innocence dans cette affaire?", s'est interrogé Fernando Vaz.
Ntchma est considéré comme un proche de l'ancien Premier ministre déchu Carlos Gomes Junior qui, selon le gouvernement de Bissau, a été derrière l'attaque de la caserne avec le Portugal et la Communauté des pays lusophones.
Le ministre bissau-guinéen des Affaires Etrangères Faustino Fudut Imbali avait affirmé lundi dernier que" cette attaque était destinée à remettre en cause la transition pour faire revenir Carlos Gomes Junior en Guinée-Bissau, mais aussi à dénoncer la présence des forces de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) en Guinée-Bissau.
"Nous n'accusons personne, mais nous sommes persuadés que cette attaque provient de l'extérieur", avait ajouté le Premier ministre Rui Duarte de Barros lors d'une rencontre avec le corps diplomatique accrédité en Guinée-Bissau. Par ailleurs, Bissau a demandé l'extradition de Carlos Gomes Junior, actuellement en exil au Portugal, afin qu'il comparaisse le 10 décembre devant le tribunal à propos d'une série d'assassinats intervenus en 2009 alors qu'il était au pouvoir. Six soldats ont été tués au cours de l'attaque de base aérienne de Bra (7 km du centre-ville de Bissau), non loin de l'aéroport, par un groupe de soldats rebelles, dans la nuit du 20 au 21 octobre.