Les artistes n’étaient pas du tout contents du bénéficiaire du prix Orisha. Le fait que le financier franco-béninois Lionel Zinsou soit actionnaire de la maison de ventes aux enchères Piasa, qui accueillait la soirée de remise du prix ; que la fondation Zinsou en soit partenaire ; et que l'artiste récompensé ait été présenté par Marie-Cécile, la fille de ce même Zinsou porte atteinte à la crédibilité de l’évènement selon eux.
Dans un texte commun adressé aux organisateurs, Elise Atangana, Abdelkader Damani, Barthélémy Toguo et Marie-Ann Yemsi, tous des artistes écrivent : "Il vous appartenait de garantir la crédibilité de cette distinction en évitant tout risque de conflit d'intérêts. Un soupçon de collusion entache malheureusement sa crédibilité et vous comprendrez que cela puisse nous affecter."
De son côté, Timothée Chaillou, l'organisateur, rétorque "le jury ayant délibéré en toute impartialité" nul ne peut lui reprocher le choix qu'il a fait. À l'en croire, c'est l'approche esthétique de Kifouli Dossou qui gênerait les protestataires.
P. Amah