« Le sous-secteur est toujours loin de satisfaire la demande. Le taux de satisfaction en produits sanguins demandés est de 86,5%. Mais ce chiffre ne prend pas en compte les demandes pour lesquelles aucun produit sanguin n'a été disponible », a confié à Xinhua, cette même source, proche de la Banque du Sang du Centre National hospitalier et universitaire de Cotonou.
Ainsi, selon les normes de l'Organisation mondiale de la santé, avec une population estimée à 10 millions d'habitants, le Bénin doit mobiliser au moins 100 milles poches de sang par an avant d'atteindre l'accès universel.
Dans une récente déclaration à Cotonou, la ministre béninois de la Santé, le Professeur Dorothée Akoko kindé Gazard, a estimé que la demande de sang est omniprésente et croissante au Bénin surtout en cette période de transmission intense du paludisme chez les enfants âgés de 0 à 5 ans.
« En outre, le nombre d'accidents et de blessures graves qui nécessitent une transfusion sanguine est en augmentation sans oublier les complications liées à la grossesse et à l'accouchement chez la femme enceinte », a-t-elle révélé.
Ainsi, a-t-elle expliqué, pour parer à cette pénurie grave du sang dans le pays, l'exécutif béninois a pris à coeur la question des produits sanguins dans toutes les formations sanitaires en créant l'Agence nationale pour la transfusion sanguine dont la mission consiste à fournir du sang sécurisé aux patients dans le besoin et à prendre les dispositions utiles et nécessaires, afin de faciliter la disponibilité des réactifs nécessaires à la qualification du sang.