Bénin : Sébastien Ajavon arrêté dans une affaire de trafic de drogue

Afriquinfos
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Cotonou (© 2016 Afriquinfos) –L’homme d’affaires Sébastien Ajavon, a été interpellé vendredi 28 octobre dans l’après-midi par la compagnie de gendarmerie maritime du port de Cotonou après une saisie de cocaïne dans un container destiné à sa société COMON-CAJAF, l’un des fleurons de l’industrie agroalimentaire au Bénin.

Il a été entendu dans la soirée à la direction régionale de la gendarmerie en compagnie de ses avocats. Selon l’un d’eux, aucune charge n’était formellement retenue contre lui.

L’arrestation de M. Ajavon  au petit matin du vendredi au port de Cotonou intervient lorsque des gendarmes de la brigade maritime interceptent un container en provenance du Brésil et destiné à la société COMON-CAJAF dont Sébastien Ajavon est le propriétaire. A l’intérieur, les gendarmes saisissent 18 kilos de cocaïne pure d’une valeur estimée à environ 9 milliards de francs CFA (près de 14 millions d’euros). Dans la foulée, trois employés de la société sont arrêtés puis placés en garde à vue.

Un coup monté selon l’homme d’affaire

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 Sébastien Ajavon une fois alerté convoque alors une conférence de presse au cours de laquelle il dénonce un acte « voyou » et dit se tenir à la disposition de la justice pour que lumière soit faite.

« Il paraît que quand on rentre en politique, il y a des coups que l’on reçoit. Nous recevons des centaines, des milliers de containers. Comment est-ce qu’ils ont su que dans un seul container il y avait de la drogue ? C’est une manière de voyou, puisque nous avons constaté que les plans qui étaient sur les containers n’étaient plus là. Et il y a 2 600 et quelques cartons dedans. Mais les produits n’ont pas été dissimulés dans les cartons, les produits ont été laissés à l’entrée du container ! » Plaisante-t-il, ajoutant : « Je fais confiance à la justice de notre pays ». C’est à l’issue de cette conférence de presse qu’il est interpellé.

L’homme d’affaire et politicien, (3ème à la dernière présidentielle) est d’abord emmené à la brigade maritime de la gendarmerie vers 18h où Il y passe quatre heures. Toutefois, il n’a signé aucun procès-verbal d’après ses avocats.

Vers 22 heures, à la demande du procureur, il est conduit avec ses trois employés à l’Ocertid, l’Office spécialisé dans la lutte contre le trafic de drogue. Mais là, selon son entourage, on refuse de les auditionner au motif que l’Office n’a pas été associé à l’opération de saisie. Un peu plus tard, il a été conduit au siège de la direction régionale de la gendarmerie, où il a passé la nuit.

Vignikpo Akpéné