Selon le commissaire en charge du département de la sécurité alimentaire, de l’agriculture, des mines et de l’environnement, Ibrahima Dieme, l’agriculture occupe près de 70% des populations et reste le premier secteur pourvoyeur d’emplois et de création de richesses dans l’espace communautaire.
A l’en croire, la chaîne de valeur oléagineuse qui englobe le palmier à huile, la graine de coton, l’arachide, le tournesol et le karité joue un rôle déterminant dans l’alimentation et l’équilibre alimentaire des populations. Et mieux, la production des huiles contribue, selon les statistiques disponibles, à près de 37% à la formation du Produit intérieur brut (Pib) des Etats membres de l’’Uemoa.
« C’est donc dans le souci de relancer, de diversifier et de soutenir la production d’huiles alimentaires et d’en garantir la disponibilité permanente à des prix concurrentiels que la commission de l’Uemoa, en guise de soutien à l’Association des industriels de la filière oléagineuse (AIFO) a initié l’étude de faisabilité et d’élaboration d’un programme d’action détaillé pour la promotion des filières oléagineuses, en particulier, sur la graine de coton et du palmier à huile dans l’espace Uemoa », a indiqué Ibrahima Dieme.
Un projet que le gouvernement béninois entend accompagner, comme a laissé entendre la ministre du Commerce, Françoise Assogba qui a présenté les atouts et statistiques dont dispose le Bénin pour contribuer à pérennisation le programme.
Selon elle, les importations extracommunautaires d’huiles végétales ont atteint en 2012 déjà un niveau de plus de 350.000 tonnes du fait des besoins de consommation de plus en plus grandissants et avoisinant plus d’un million de tonnes. C’est donc à juste titre, poursuit-elle, que le Gouvernement a élaboré un plan d’orientation pour le développement de la filière palmier à huile en vue d’accroître la disponibilité en huile de palme sur le marché local conformément à sa politique de diversification des produits agricoles en relation avec les mesures de relance de la production de la filière coton qui se sont concrétisées par une augmentation continue des rendements.
Toutes ces raisons fondent l’attention du département ministériel dirigé par Françoise Assogba qui rassure de l’engagement du Ministère et partant de l’Etat béninois à accompagner la Commission de l’Uemoa dans la mise en œuvre des recommandations qui seront issues de ces travaux. Les travaux prennent fin ce vendredi 05 décembre 2014.
A. LAMY
