"Notre pays, le Bénin ne peut parvenir à zéro nouvelle infection, zéro décès lié au sida et zéro discrimination à l'horizon 2015, sans consacrer 15% de son budget général à la santé", a déclaré Dénis d'Oliveira, responsable de l'Association des personnes vivant avec le VIH/sida au Bénin, à l'occasion de la célébration de la 25ème édition de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Répondant à cette doléance des personnes vivant avec le VIH/sida, le président béninois, Boni Yayi, a affirmé la volonté de son gouvernement à ne ménager aucun effort pour la mobilisation des ressources nécessaires et surtout à l'allocation budgétaire suffisante et adaptée.
"Mon gouvernement veillera à ce que les structures nationales, les partenaires au développement tant bilatéraux que multilatéraux contribuent à la mobilisation des ressources financières nécessaires pour la prise en charge du traitement de toutes les personnes infectées par le VIH/sida au Bénin", a-t-il promis.
Au Bénin, a-t-il souligné, sur un effectif total de 60 000 personnes infectées par le VIH/sida, seules 30 000 ont bésoin de traitement.
"Sur les 30 000 personnes vivant avec le VIH/Sida, ayant besoin de traitement, au moins 23 000 bénéficient actuellement de traitement, soit huit personnes vivant avec le VIH/sida sur dix ont accès au traitement", a-t-il indiqué.
Rappelons que depuis 2002, la prévalence du sida au Bénin oscille autour de 2% montrant une stabilisation de l'épidémie. Malgré cette tendance à la stabilisation, il existe des poches de concentration de fortes prévalences au sein de certains groupes à haut risque, notamment les travailleuses de sexes et leurs partenaires, les prisonniers.
Selon les statistiques du Programme national de lutte contre le sida, le Bénin enregistre en 2012, 2 600 nouvelles infections par an et 1 900 décès par an, soit trois décès par jour.