Dans deux déclarations distinctes faites par le Syntajab et l'Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab), il est reproché au gouvernement, notamment au Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Marie Elise Gbèdo, de faire preuve de mépris à l'égard des magistrats en maintenant un décret de 2012 qui réduit des primes et indemnités payés aux magistrats à d'autres corps de l'administration judiciaire, à l'occasion des sessions des Cours d'assises et de juridiction pour enfants siégeant en matière criminelle.
Selon l'Unamab, qui a suspendu depuis quelques semaines, la tenue des audiences de ces juridictions criminelles, proteste contre le "silence constitutif de la Garde des Sceaux vis-à-vis de la crise ouverte depuis un certain temps au sein de la famille judicaire" et suivant la déclaration, elle "décide d'observer une grève d'avertissement de 72 heures à compter du mardi 31 juillet à 00h00 au jeudi 2 août à 24h00."
L'Unamab juge également que la remise en cause par le gouvernement mercredi de l'exécution d'un arrêt de la Cour d'appel de Cotonou au sujet de la présidence de la fédération béninoise de football est une violation de la Constitution béninoise. "Un tel acte constitue une violation du principe sacro saint de la séparation des pouvoirs qui reste l'une des caractéristiques fondamentales de l'Etat de droit", indique-t-elle.